Bonjour Tristesse, de Françoise Sagan

C’est décidé, je fais diminuer ma PAL ! Je n’en peux plus de voir tous ces livres devant moi toute la journée, qui m’appellent doucement et me murmurent « Viens me chercher, vieeennnns ! »… Depuis quelques temps je ne lis que des ouvrages empruntés à la médiathèque, et ma PAL stagne (heureusement je n’achète pas de livres !), ça ne peut plus durer. Lectures prioritaires : les livres prêtés, j’en ai encore 5 (donc un énorme pavé à plus de 1000 pages qui ne me tente pas des masses, mais bon pourqsaganuoi pas !) ! J’ai donc décidé de libre Bonjour Tristesse, œuvre culte de la non moins cultissime Françoise Sagan. 150 pages, une broutille que je devais au départ engloutir en une demi-journée… et bien finalement cette lecture m’a pris 3 jours !

L’histoire
La villa est magnifique, l’été brûlant, la Méditerranée toute proche. Cécile a dix-sept ans. Elle ne connaît de l’amour que des baisers, des rendez-vous, des lassitudes. Pas pour longtemps. Son père, veuf, est un adepte joyeux des liaisons passagères et sans importance. Ils s’amusent, ils n’ont besoin de personne, ils sont heureux. La visite d’une femme de cœur, intelligente et calme, vient troubler ce délicieux désordre. Comment écarter la menace ? Dans la pinède embrasée, un jeu cruel se prépare.
C’était l’été 1954. On entendait pour la première fois la voix sèche et rapide d’un « charmant petit monstre » qui allait faire scandale. La deuxième moitié du XXe siècle commençait. Elle serait à l’image de cette adolescente déchirée entre le remords et le culte du plaisir.

Ce que j’en ai pensé
Je suis mitigée sur cette lecture. J’ai apprécié énormément de choses (plume, mœurs décriées, etc.), mais j’ai quand même mis du temps à le lire.

Et si j’ai mis autant de temps à lire, c’est non seulement parce que je manque de temps parce que je passe mon temps au bureau (!!!), mais aussi parce que je m’ennuyais en face de mon livre, ce qui bien évidemment ne m’incitait pas à l’ouvrir… Tout se joue dans la psychologie des personnages, notamment celui de Cécile, auquel je n’ai pas trop accroché, et à la lecture de la quatrième de couverture (cf ci-dessus), je m’attendais à un peu plus.

En gros, nous suivons les manipulations d’une jeune femme, enfin, plutôt d’une grande adolescente de 17 ans, qui passe son été à tenter de ternir les relations entre son père et sa nouvelle compagne, Anne. Pourquoi ? Par caprice, pas incompréhension, par peur, par égoïsme, par jalousie, par inconscience. Dans le même temps, elle découvre les plaisirs de l’amour, et notamment de l’amour charnel…

J’ai toutefois apprécié les thèmes décriés par Mme Sagan, qui avait 18 ans au moment de l’écriture de cette œuvre : la famille traditionnelle (opposition au bonheur individuel), la liberté sexuelle (pour une jeune fille de 17 ans, avec un garçon qui n’est pas de sa classe et qu’elle connait à peine, c’est scandaleux), la liberté tout court (tabac, alcool), le passage à l’âge adulte, le sens des responsabilités, la perte de la naïveté de l’enfance.
La plume de Françoise Sagan sert particulièrement ses thèmes, avec des phrases très fortes et extrêmement bien écrites. Il est rare que je m’arrête sur une phrase tellement j’en suis soufflée, et là ce fut le cas.

J’ai également eu du mal à m’attacher aux personnages de cette œuvre : à Cécile notamment, l’héroïne, trop égoïste et à qui j’avais envie de mettre des claques et de lui dire de prendre du recul par rapport à ce qu’elle faisait. Toutefois je me suis également reconnue en elle : le paradoxe dans ses actes et ses pensées, son sens de la manipulation et du mensonge, est un aspect particulièrement intéressant de l’œuvre.
Le personnage de Cyril m’a également un peu énervé, pauvre petite chose manipulée et sans esprit, qui ne sert que de jouet sexuel et de pion dans un triste plan.

Tout l’aspect manipulation et mensonge de Cécile est l’intérêt principal de l’œuvre, mais c’est également ce qui m’a particulièrement dérangé. Tout le monde est aux pieds de cette adolescente qui ment à tout le monde, parfois sans s’en cacher, et qui s’en sort sans problème… Cela montre la fracture déjà en cours à l’époque sur le démantèlement de la famille considérée comme « traditionnelle », avec le respect des parents comme clé de voûte.

J’ai par contre particulièrement apprécié l’ambiance créée par l’auteure dans ce roman : l’été, la chaleur, la mer, le bruit des vagues, l’odeur du soleil sur la peau, tout cela dans les années 50, avec la mode et la pudeur si particulières à cette époque.

Ce que j’ai aimé :
– l’aspect psychologique de l’œuvre, même s’il est énervant
– l’ambiance des années 50
– les dénonciations faites par l’auteure
– la plume de l’auteure : WAOUH, seulement 18 ans !!!

Ce que j’ai moins aimé :
– le manque d’action, qui m’a ennuyé
– les personnages, auxquels je ne me suis pas identifiée ou attachée

J’ai encore un peu de mal à faire un retour précis sur cette lecture, veuillez m’excuser si tout est un peu brouillon, mais je me rends compte que certains éléments que j’ai aimés font également partie des éléments que j’ai moins appréciés… A l’image de la psychologie de l’héroïne de l’œuvre : paradoxale !

13/20

7 réflexions sur “Bonjour Tristesse, de Françoise Sagan

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