Les Petites Reines, de Clémentine Beauvais

Couv_Les-petites-reinesAudrey, du blog Le Souffle des Mots, en a fait l’un de ses coups de cœur il y a quelques temps (cliquez ici pour lire sa chronique). Après la déception des Âmes Vagabondes, et compte tenu des températures élevées de ces derniers jours, j’avais envie d’une lecture rafraichissante. Je suis donc allée piocher Les Petites Reines dans mes emprunts médiathèque… et j’ai plus que bien fait !

L’histoire
À cause de leur physique ingrat, Mireille, Astrid et Hakima ont gagné le « concours de boudins » de leur collège de Bourg-en-Bresse. Les trois découvrent alors que leurs destins s’entrecroisent en une date et un lieu précis : Paris, l’Élysée, le 14 juillet.
L’été des « trois Boudins » est donc tout tracé : destination la fameuse garden-party de l’Élysée !!!
Et tant qu’à monter à Paris, autant le faire à vélo – comme vendeuses ambulantes de boudin, tiens ! Ce qu’elles n’avaient pas prévu, c’est que leur périple attire l’attention des médias… jusqu’à ce qu’elles deviennent célèbres !!!
Entre galères, disputes, rigolades et remises en question, les trois filles dévalent les routes de France, dévorent ses fromages, s’invitent dans ses châteaux et ses bals au fil de leur odyssée.
En vie, vraiment.

Ce que j’en ai pensé
J’ai adoré, adoré et encore une fois adoré cette petite lecture jeunesse contemporaine, rafrichissante et impertinente !

Ce que j’ai aimé
Les personnages : Mireille, le personnage principal, a un prénom à l’image de sa personnalité : pas à la mode et aimé de peu de monde. Mais en devenir, car elle est extrêmement intéressante : elle a un regard impertinent sur le monde qui l’entoure, et a réussi à se forger une carapace quasi-indestructible face aux sarcasmes et au harcèlement dont elle est victime quotidiennement. Elle fait preuve d’un humour et d’une intelligence touchants. Les trois boudins de l’histoire, bien plus beaux que ce que les gens pensent d’eux, se révèlent des jeunes filles attachantes, blessées mais pas malheureuses, revanchardes, bourrées de rêves, qui se lancent avec foi dans un challenge délirant. Elles ne peuvent donc que susciter l’admiration !

Les dénonciations : En mettant en scène trois « boudins » (je déteste employer ce terme mais c’est celui que le livre emploie, assumé par les héroïnes), l’auteure dénonce des problématiques malheureusement très présentes chez les adolescents aujourd’hui : le harcèlement à l’école et sur Internet, les préjugés, la pression sociale qu’engendrent les critères de beauté physiques, les réseaux sociaux. Ce roman, totalement encré dans la réalité actuelle, rend trois jeunes filles éloignées des critères de beauté, réellement belles, et c’est ce qui en fait toute sa force. Il montre également que quoiqu’il arrive, qui que l’on soit, rien qu’avec de la volonté, on peut faire face à tous les problèmes dans la vie, à condition de s’en donner les moyens.

Le style d’écriture : Le roman est divisé en trois parties bien distinctes, et est entrecoupé de coupure de presse et tweets. Une écriture actuelle donc, rythmée, sans longueurs, bourrée de dialogues dynamiques et vrais. Bref, un plaisir de lecture !

Ce que j’ai moins aimé
La fin, peu étoffée : Même si c’est un détail, je suis un peu restée sur ma faim en refermant le roman. J’aurais aimé une fin un peu plus étoffée, avec un épilogue qui nous en aurait appris un peu plus sur le retour des filles chez elle et les conséquences de leur pittoresque aventure.

Bref, un roman vraiment génial, une petite pépite !

19/20

2 réflexions sur “Les Petites Reines, de Clémentine Beauvais

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