Temps glaciaires, de Fred Vargas

PHO426b1a9a-c196-11e4-b020-dc1de717beb6-300x460Il y a bien longtemps que je n’avais pas lu un bon roman policier, avec une bonne enquête et un bon gros méchant tueur. Mon beau-frère m’a prêté fin 2015 Temps glaciaires, de la célèbre Fred Vargas. Et je n’avais encore jamais lu de roman de Fred Vargas (honte sur moi j’avoue) ! Motivée par les températures froides en parfaite adéquation avec son titre, je me suis plongé sans attente particulière dans ce roman.

L’histoire
«Adamsberg attrapa son téléphone, écarta une pile de dossiers et posa les pieds sur la table, s’inclinant dans son fauteuil. Il avait à peine fermé l’oeil cette nuit, une de ses soeurs ayant contracté une pneumonie, dieu sait comment.
– le femme du 33 bis ? demanda t’il. Veines ouvertes dans la baignoire ? Pourquoi tu m’emmerdes avec ça à 9 heures du matin, Bourlin ? D’après les rapports internes il s’agit d’un suicide avéré. Tu as des doutes ?
Adamsberg aimait bien le commissaire Bourlin. Grand mangeur, grand fumeur, grand buveur, en éruption perpétuelle, vivant à plein régime en rasant les gouffres, dur comme pierre et bouclé comme un jeune agneau, c’était un résistant à respecter, qui serait encore à son poste à 100 ans.
– Le juge Vermillon, le nouveau magistrat zélé, est sur moi comme une tique, dit Bourlin. Tu sais ce que ça fait les tiques ?».

Ce que j’en ai pensé
J’ai beaucoup aimé ce livre qui, en plus d’une enquête vertigineuse, est subtilement drôle.

Le point fort de ce roman est sans conteste ses personnages, le commissaire Adamsberg en tête. Même si je n’ai pas lu les autres romans le mettant en scène, je me suis vite attachée à ce policier intelligent mais particulier dans sa manière d’aborder les affaires, et à toute sa brigade. Chacun a son rôle, son trait de caractère particulier, et sa propre relation avec le commissaire, de sorte que chacun a donc son importance et son petit rôle à jouer dans l’évolution de l’intrigue. Au travers d’Adamsberg, Fred Vargas nous mène de tractations en interrogatoires, de rencontres improbables au dénouement final haletant.

L’intrigue se divise en deux parties qui sont en fait deux enquêtes parallèles : l’une portant sur des meurtres commis 10 ans auparavant en Islande, et d’autres meurtres de membres d’une association d’études des écrits de Robespierre. Vargas nous balade entre les deux, les démêlant et les resserrant, nous fait voyager en Islande puis replonger dans les méandres de la Révolution et de la Terreur.

Le souci avec toutes ces enquêtes et ces pistes, c’est qu’au milieu du roman je me suis retrouvée un peu perdue. Comme la brigade d’Adamsberg d’ailleurs. Et ce flottement a perduré jusqu’au 3/4 du bouquin, voire plus. Car tout ne se résout réellement que dans les 30 dernières pages (sur presque 500); et même si j’ai beaucoup aimé cette fin, à laquelle je ne m’attendais pas du tout, ça n’a pas rattrapé les quelques longueurs ressenties précédemment.

Je recommande toutefois fortement ce livre, avec des personnages au caractère fort, attachants, des intrigues bien ficelées, et une écriture pleine d’humour. Je découvrirai avec grand plaisir les autres romans de l’auteur, surtout si le commissaire Adamsberg et sa brigade en font partie !

15/20

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