Quand j’ai vu que ma médiathèque avait la BD Emmett Till : Derniers jours d’une courte vie en rayon, je me suis empressée de l’emprunter ! J’en ai entendu parler en termes très élogieux il y a quelques semaines par Fiona du blog Pretty Books, et j’avais très envie de la découvrir ! C’est maintenant chose faite, et je ne peux dire qu’une seule chose : c’est une BD à mettre entre toutes les mains !
L’histoire
Mississippi, 21 août 1955.
Quand Emmett Till, jeune adolescent noir de quatorze ans venu de Chicago passer ses vacances chez Moïse, son grand-oncle, descend du train en gare de Money, il ne sait pas encore qu’il va vivre les sept derniers jours de sa courte vie…
Un épisode terrifiant de l’histoire américaine. Pour ne jamais oublier.
Ce que j’en ai pensé
Avant de lire cette bande dessinée, je n’avais jamais entendu parler d’Emmett Till. Je connais évidemment Rosa Parks et toute la lutte qui a donné à l’avancée des droits des populations noires aux Etats-Unis, mais l’affaire Emmett Till m’était inconnue. Elle est pourtant réputée pour avoir en quelque sorte déclenchée la révolte des droits civiques, et Emmett Till est souvent cité dans les cas de meurtre de personnes noires aux USA.
Emmett, c’est un jeune homme qui a grandi dans le Nord des États-Unis, à Chicago, où les droits civiques étaient davantage respectés que dans le Sud dans les années 1950. Il se fait torturer et assassiner par deux Blancs à peine 10 jours après son arrivée dans le Sud… Ses meurtriers seront acquittés, et vendront même leur histoire à la presse contre rémunération…
L’histoire d’Emmett est vraiment terrible, et la découvrir via cette bande dessinée a été bouleversante. Je fermais les yeux sur certaines planches tellement la situation vécue par le jeune homme était atroce. Et quand on réalise que cela s’est passé il y a à peine 60 ans, ça fait vraiment froid dans le dos. Et c’est aussi ce qui rend cette œuvre malheureusement très actuelle.
J’ai beaucoup aimé le traitement de l’histoire qu’a porté Arnaud Floc’h : il ne nous raconte pas seulement l’histoire de l’assassinat d’Emmett, mais également le contexte, les suites de l’affaire avec des documents d’archives, et les conséquences de cette affaires quelques années et décennies plus tard. Tout un jeu de flashbacks nous resitue très bien au niveau des époques, et cette construction temporelle est vraiment intéressante.
Les dessins sont par ailleurs parfaitement adaptés à l’ambiance de l’histoire, avec des couleurs chaudes mais des dessins assez sales par moment. On ressent la chaleur de la terre à travers les croquis, et l’horreur également…
Au delà du devoir de mémoire que cette BD impose, elle traite aussi de la thématique de l’héritage : le souvenir oui, mais aussi l’héritage familial, parfois dur à porter. Emmett Till : Derniers jours d’une courte vie, est sans aucun doute une œuvre à mettre entre toutes les mains !
18/20
Cette BD a l’air vraiment très engagée et ça me plait. Je vais surveiller les arrivages à ma bibliothèque !
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Le sujet m’intéresse : je note =)
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Je vais noter !!! 🙂
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[…] → Emmett Till : Derniers jours d’une courte vie, d’Arnaud Floc’h – 80 pages, Éditions Sarbacane Une BD pour se souvenir du traitement que les populations afro-américaines subissaient il y a encore 60 ans, à mettre entre toutes les mains ! Ma chronique ici […]
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[…] Emmett Till : Derniers jours d’une courte vie, d’Arnaud Floc’h : une BD à mettre entre toutes les mains, pour se souvenir ! Lire ma chronique ici […]
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