Wonder Woman, de Patty Jenkins

J’aime bien les films de super héros. Bah oui, j’avoue. Pour moi, c’est du pur divertissement, par forcément toujours de grande qualité, mais qui m’en met plein les yeux et me change les idées pendant deux heures. Et enfin, nous avons droit à une super héroïne. La célèbre Wonder Woman, qui avait eu droit à son adaptation télévisée ultra kitsch dans les années 70, arrive au cinéma. J’ai donc profité de la Fête du Cinéma pour aller voir ce que ça donnait !

L’histoire
C’était avant qu’elle ne devienne Wonder Woman, à l’époque où elle était encore Diana, princesse des Amazones et combattante invincible. Un jour, un pilote américain s’écrase sur l’île paradisiaque où elle vit, à l’abri des fracas du monde. Lorsqu’il lui raconte qu’une guerre terrible fait rage à l’autre bout de la planète, Diana quitte son havre de paix, convaincue qu’elle doit enrayer la menace. En s’alliant aux hommes dans un combat destiné à mettre fin à la guerre, Diana découvrira toute l’étendue de ses pouvoirs… et son véritable destin.

Mon avis
J’ai passé un bon moment devant Wonder Woman, mais j’y ai quand même trouvé certaines incohérences et quelques éléments qui m’ont fait lever les yeux au ciel.

Premier bon point du film : le casting. Gal Gadot crève l’écran dans le rôle de Wonder Woman. Elle possède une beauté, un charisme et une sensualité qui font qu’elle est parfaite pour le rôle d’une déesse amazone. Le reste du casting est également bon, notamment du côté des amazones avec Robin Wright et Connie Nielsen, ou encore Chris Pine dans le rôle du gentil soldat qui, bon, fait du Chris Pine… (non je n’aime pas Chris Pine, il n’a aucune présence à l’écran).

Deuxième bon point : le rythme du film. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Les origines et l’histoire personnelle de Diana, alias Wonder Woman, sont très bien expliquées et exploitées. Le découpage du film en actes est assez clair est bien ficelé, les scènes d’action sont impressionnantes (je pense notamment à la scène du débarquement sur l’île des amazones, qui était juste canon !) et la fin est sympathique.

Côté réalisation, il y a du bon et du moins bon. Les éléments relatifs à la mythologie sont mis en scène de manière visuellement très sympathique, et les scènes de combat au ralenti me plaisent bien (surtout avec le thème musical assez rock et brut en fond sonore). Par contre, les effets spéciaux ne sont franchement pas géniaux…

Niveau scénario aussi, il y a quelques faiblesses. Certains personnages secondaires sont très mal exploités, notamment le Docteur Poison qui aurait pourtant pu être génial, ou encore les membres de la petite escouade de Wonder Woman, dont on ne connait que les prénoms et la spécialité en temps de guerre, mais pas du tout l’histoire ou leurs liens; difficile donc de s’attacher à eux. Même le personnage de Chris Pine m’a laissé de marbre…

Côté thèmes, certains sont à relever. En premier lieu le thème de l’intégration et la diversité, avec une belle représentation du melting pot londonien. Et le féminisme dans tout ça ? C’est vrai, depuis sa sortie, certains considèrent Wonder Woman comme un film féministe (avec une super héroïne en tête d’affiche et une réalisatrice aux manettes), et d’autres non. Pour ma part, il n’est pas réellement féministe, dans le sens où Wonder Woman a quand même besoin d’un personnage masculin pour parvenir à ses fins. Et puis il faut avouer qu’elle passe souvent pour une cruche (même si elle est perdue dans ce monde qu’elle ne connait pas, pauvre petite chose, et qu’elle a besoin d’un temps d’adaptation)… Même si quelques punchlines sont bien placées, apportant par là-même un brin d’humour bienvenu au film, l’héroïne n’est pas suffisante pour sauver le monde et prouver qu’elle peut se débrouiller seule. Bon, malgré tout, il y a quand même du progrès, mais ce n’est toujours pas ça…

Au final, Wonder Woman est un bon divertissement, sans être révolutionnaire. C’est sympathique, mais pas brillant.