La promesse de l’aube, d’Eric Barbier

L’une de mes bonnes résolutions de l’année est d’aller au cinéma au moins une fois par semaine. Pour le moment je m’y tiens, et je réussis même à rattraper quelques films que j’ai manqués en décembre 2017. Je n’avais pas réussi à caler La promesse de l’aube plus tôt dans mon agenda, car les horaires des séances ne me convenaient pas… jusqu’à ce qu’un cinéma le programme pile quand il le fallait, et que je me précipite ! Beh oui, Pierre Niney sur grand écran, c’est immanquable !

L’histoire
De son enfance difficile en Pologne en passant par son adolescence sous le soleil de Nice, jusqu’à ses exploits d’aviateur en Afrique pendant la Seconde Guerre Mondiale… Romain Gary a vécu une vie extraordinaire. Mais cet acharnement à vivre mille vies, à devenir un grand homme et un écrivain célèbre, c’est à Nina, sa mère, qu’il le doit. C’est l’amour fou de cette mère attachante et excentrique qui fera de lui un des romanciers majeurs du XXème siècle, à la vie pleine de rebondissements, de passions et de mystères. Mais cet amour maternel sans bornes sera aussi son fardeau pour la vie… 
Le film « La promesse de l’aube » est l’adaptation cinématographique du roman culte de Romain Gary.

Mon avis
J’ai passé un très bon moment devant ce film, dont les deux acteurs principaux m’ont tout simplement émerveillée ! Malgré cela ce n’est pas un coup de cœur, car il m’a manqué quelques émotions, et un peu plus d’audace dans la réalisation…

C’est un film épique que nous présente Eric Barbier à l’écran. A travers cette histoire de relation mère/fils exceptionnelle, comme le fut celle de Romain Gary avec sa mère, il nous raconte en même temps une histoire d’amour, et la construction d’un homme qui veut tout faire pour contenter la seule femme de sa vie. C’est donc une histoire d’amour assez terrible qui est racontée : on ressent bien la pression maternelle que subit le petit Romain, dès son plus jeune âge, pour se hisser à la hauteur des attentes de sa mère, et la frustration et la déception que ses échecs peuvent engendrer. Mais en parallèle, on sait que cette pression n’est qu’amour, que cette mère croit en son fils plus qu’en n’importe quoi, et qu’au lieu de le détruire, elle lui permet réellement de grandir.

Je dois avouer m’être parfois un peu perdue dans ce film. Je ne savais pas si c’était un biopic de Romain Gary qui m’était présenté, ou l’histoire de sa relation avec sa mère. Car on ne sait finalement pas grand chose de la mère de Romain Gary… Comment en est-elle arrivée à aduler, voire à mystifier, son fils de la sorte ? Il m’a manqué la réponse à cette question pour pouvoir, je le pense, mesurer l’immensité de cet amour maternel. J’ai ressenti et compris l’amour de Romain pour sa mère, mais pas l’inverse…

Je dois également avoué être restée un peu de marbre devant le film. Attention, le film est très bon, il m’a fait passer un très bon moment, et m’a fait découvrir deux personnages incroyables. Mais je n’ai pas ressenti énormément d’émotions, notamment à la fin… De même, j’aurais pensé que la réalisation allait être un peu plus audacieuse, vu les personnages traités. Mais elle reste somme toute classique, à la hauteur du pari certes, mais j’en attendais plus. Le scénario est bien construit, avec beaucoup d’humour et des coupes intéressantes, et le rythme du film est plutôt bon.

Toutefois on ne peut nier que le casting est vraiment formidable. Pierre Niney est parfait, comme d’habitude, je ne suis qu’admiration pour cet acteur qui m’impressionne à chacune de ses performances. Mais Charlotte Gainsbourg est réellement époustouflante. Je ne suis pas très fan de cette actrice de manière générale, mais là elle est métamorphosée !

Je pense que j’en attendais beaucoup trop de La promesse de l’aube. Je ne peux pas dire avoir été déçue, car j’ai passé un bon moment, mais je suis un peu restée sur ma faim… Je vais donc aller m’acheter quelques romans de Romain Gary, ce film ayant eu le mérite de m’intriguer et de me donner envie de découvrir son oeuvre !