Les cavaliers passagers, de Flora Meaudre et Vincent Biwer

Je ne cesse de faire des découvertes littéraires grâce au patchouli des neiges Carnet Parisien, et son Club de lectures féministes ! Au programme ce mois-ci : une petite maison d’édition, et une auteure quasi-inconnue, de quoi satisfaire mon envie de découvrir de nouveaux écrivains inconnus que l’on ne voit nulle part sur la blogo/Booktubo-sphère !

L’histoire

Après une longue relation, Lucie rejoint le « marché du célibat ». A 25 ans, elle se retrouve confrontée aux pressions de son entourage, qui lui rappelle que son horloge biologique tourne, subit la fragilité de la femme dans l’espace de la rue et de la nuit, multiplie les rencontres et intrigue par la contradiction de ses désirs. Car entre engagements et plaisirs passagers, Lucie sait-elle ce qu’elle cherche ? On la suit de saison en saison, de cavalier en cavalier, des soirées parisiennes aux sites qui promettent l’amour, en passant par les tournois de tennis. D’amusement en lassitude, de lassitude en amertume, elle nous confie ses aventures et celles de ses amis comme autant d’observations sur ses étranges contemporains. Tour à tour mordante et poétique, Lucie est le reflet d’une génération qui semble vouloir réinventer ses repères amoureux tout en étant aux prises avec la norme établie.

Mon avis

J’ai passé un bon moment avec ce court roman, suite de petites histoires, aux illustrations soignées. Je n’en garderai pas un souvenir impérissable, mais il m’a fait passer une sympathique journée de lecture dans les transports !

J’étais plutôt sceptique, au départ, quant aux illustrations de Vincent Biwer qui étaient présentes dans le roman. En feuilletant le livre, je n’adhérais pas spécialement au trait de crayon, et je me demandais ce que les illustrations allaient apporter. Et finalement, au fil de ma lecture, j’ai apprécié les dessins qui apportent une petite touche artistique d’originalité au livre, et donne un regard plus sombre et poétique sur l’oeuvre.

Concernant l’histoire, je dois avouer être restée un peu sur la réserve quant à ce qui m’était conté. Le livre est une suite de petites histoires de quelques pages sur les aventures et rencontres de Lucie, l’héroïne du livre. Il m’a manqué un fil rouge, une « intrigue », un « suspense » auquel me rattacher. Le roman a un début très fort, mais pas de fin marquante, et cela m’a manqué. Je ne m’attendais pas à une romance ou à un livre d’un genre particulier, mais je m’attendais à un roman, et non une suite d’histoires, voire de simples anecdotes.

Ce format n’empêche pas Flora Meaudre de soulever des réflexions très intéressantes sur le célibat d’aujourd’hui, notamment pour les femmes. Entre les sites de « rencontre » (pour être soft) comme Tinder ou les rencontres IRL dans les bars, beaucoup de techniques de drague sont explorées, des plus drôles aux moins efficaces, voire aux plus violentes. Le livre est d’ailleurs assez violent dans son exploration des relations humaines, sexuelles et amoureuses d’aujourd’hui, Lucie étant beaucoup plus confrontée à des désillusions qu’à de belles et paisibles rencontres. J’ai trouvé ce livre à la fois drôle et terriblement triste, car j’ai eu l’impression que Lucie se sentait au final terriblement seule.

Je suis contente d’avoir pu découvrir ce roman sympathique et intéressant qui, même s’il n’aura pas marqué ma vie de lectrice, m’aura fait passer un bon moment… et me sentir ravie de ne pas être célibataire en France en 2018 !

Une réflexion sur “Les cavaliers passagers, de Flora Meaudre et Vincent Biwer

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