La Colline aux esclaves, de Kathleen Grissom

Le problème quand on aime les livres, c’est qu’on ne peut pas résister à en recevoir en prêt… Quand ma grande soeur m’a tendu un sac rempli de trésors littéraires, forcément, ma gourmandise a pris le dessus ! Et dans ce sac, il y avait La colline aux esclaves, roman dont j’ai entendu des éloges partout ! J’ai donc profité d’une petite semaine de canicule pour emporter ce livre dans mon sac !

L’histoire

États-Unis, 1791. Lavinia, jeune orpheline irlandaise, se retrouve domestique dans une plantation de tabac. Placée avec les esclaves noirs de la cuisine, sous la protection de Belle, la fille illégitime du maître, elle grandit dans la tendresse de cette nouvelle famille.
Cependant, Lavinia ne peut faire oublier la blancheur de sa peau : elle pénètre peu à peu dans l’univers de la grande maison et côtoie deux mondes que tout oppose. Jusqu’au jour où une histoire d’amour fait tout basculer… Le petit monde de la plantation est mis à feu et à sang, de dangereuses vérités sont dévoilées, des vies sont menacées…

Mon avis

Je comprends les excellents avis que j’ai pu entendre partout concernant ce roman : je l’ai adoré !

Pourtant, ce n’était pas forcément bien parti entre lui et moi… J’avoue, en ouvrant ce livre, je me disais « Encore un énième roman sur l’esclavage, je sais à quoi m’attendre, je sais ce qu’il contient. ». Effectivement, je n’ai pas eu énormément de surprises concernant l’intrigue de ce livre, mais ça ne m’a pas dérangé. Car l’important n’est-il pas de rencontrer des personnages qui vous font ressentir des émotions ? Et d’ailleurs, l’horreur de la réalité de l’époque pourra-t-elle jamais devenir « lassante » ? Serais-je à ce point blasée du monde que même des récits tels que celui-ci pourraient me laisser insensible ? Heureusement, la réponse est non !

La grande force de ce roman est de nous intégrer au sein d’une famille d’esclaves, et de nous faire ressentir l’amour fabuleux qu’ils partagent. C’est par ailleurs une famille qui n’est pas sans secrets, ajoutant de nombreuses intrigues à l’histoire principale du roman qui est celle de Lavinia. Et Kathleen Grissom a parfaitement réussi à m’intégrer à cette famille, dont je ressentais les émotions comme si j’en faisais moi-même partie. J’ai ressenti leur peur permanente, leur sentiment d’impuissance, d’injustice, leur rage, leur désolation, et leur frustration.

J’ai beaucoup aimé les deux figures féminines du roman, Belle et Lavinia. Particulièrement Lavinia, que nous suivons de son enfance à l’âge adulte. Ce ne sont pas deux personnages sans défauts, au courage immense et à la rage de vaincre. Ce sont deux personnages qui subissent ce que leur condition de femme et/ou d’esclave leur impose, et sont victimes de cette époque cruelle. Elles ont aussi leurs défauts, qui m’ont donné envie de les secouer parfois. Mais elles vont chacune lutter pour essayer de protéger leur famille, et c’est en cela que je les ai aimées et admirées.

La colline aux esclaves n’est pas qu’un roman sur l’esclavage, mais surtout un roman sur deux destins de femmes. Une petite pépite pleine d’émotions, que je ne suis pas près d’oublier…

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5 réflexions sur “La Colline aux esclaves, de Kathleen Grissom

  1. Je suis ravie que ce roman t’ait plu, même si j’ai encore plus l’impression d’être passée à côté lorsque je l’ai lu ^^ Mais bon, on ne peut pas accrocher avec tous les auteurs… Il me semble d’ailleurs que Les Larmes de la liberté de la même autrice est la suite de La Colline aux esclaves 🙂

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