Once upon a time in… Hollywood, de Quentin Tarantino

0719990.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxS’il y a un film que je me devais d’aller voir ce mois-ci, c’est bien le nouveau film de Quentin Tarantino : Once upon a time in… Hollywood. Un film dont je n’avais pas besoin de connaitre grand chose tant le casting était alléchant (mettez-moi Leo sur une affiche et je fonce !) ! Et quand j’ai vu la bande-annonce où apparaissaient Sharon Tate et Charles Manson, j’étais doublement hypée par le film !

L’histoire
En 1969, la star de télévision Rick Dalton et le cascadeur Cliff Booth, sa doublure de longue date, poursuivent leurs carrières au sein d’une industrie qu’ils ne reconnaissent plus.

Mon avis
Once upon a time in… Hollywood fera clairement partie des films de Tarantino qui diviseront le plus. Pour ma part, je vais essayer de donner mes premières impressions sur le film, mais je sais que j’ai encore besoin de le décanter pour réellement le comprendre.

En y allant, j’étais prête à aller voir un film de Quentin Tarantino, autrement dit un film avec dialogues acérés et hémoglobine. Et le réalisateur va totalement à contre-pieds de ce qu’il propose actuellement, et de ce que les spectateurs peuvent attendre d’un film de Tarantino ! Et pourtant, la patte de Tarantino est très claire dans ce film, c’est-à-dire que sans les deux éléments qui caractérisent principalement ses scénarios, il marque son film d’une marque indélébile. J’ai clairement senti que son travail avait évolué, et qu’il souhaitait proposer autre chose aux spectateurs, et ici, particulièrement aux cinéphiles.

Le film évoque clairement le rapport entre réalité et fiction, et le pouvoir du cinéma et de la fiction sur la vie réelle. Cette thématique est exploitée largement par son scénario (et notamment par sa fin), par les personnages principaux interprétés par Brad Pitt et Leonardo DiCaprio (qui n’existent pas dans la réalité), et par sa réalisation. Tarantino s’amuse à faire des films dans le film, et propose quantité d’extraits de faux (ou vrais) films.

Once Upon a Time… in Hollywood : Photo Margot Robbie

On sent que le réalisateur ressent une grosse nostalgie pour le Los Angeles des années 60-70. Le décor de la ville est sublimée, la lumière est incroyable, et le son est très travaillé (entre les bruits des moteurs des voitures, des réclames à la radio, et la folk ambiante). Et ce sentiment de nostalgie s’accompagne d’un sentiment de « déprime », en quelque sorte. Vous ne sortirez pas de la séance avec un grand sourire aux lèvres, car l’ensemble du film est tout ce qui tourne autour des personnages est plutôt triste. Les personnages sont des losers, mais des losers magnifiques.

J’ai beaucoup aimé le regard de Tarantino sur les coulisses du cinéma, et j’ai clairement ressenti la tendresse et l’amour qu’il ressentait pour son métier et ceux qui y participent. Même entre les personnages eux-mêmes, il y a beaucoup d’amour et de respect. Entre l’acteur qui voit sa carrière péricliter en ne sachant pas s’adapter à l’évolution du milieu, entre le cascadeur qui a du mal à trouver du boulot et se retrouve homme à tout faire, et la jeune actrice heureuse de pouvoir se regarder à l’écran dans un rôle secondaire et d’entendre les réactions enthousiastes des spectateurs, le film est très honnête dans son rapport au cinéma.

Once Upon a Time… in Hollywood : Photo Leonardo DiCaprio

Après, j’avoue que la fin m’a totalement déstabilisée… Le film évoque Sharon Tate, c’est un film de Tarantino, difficile de ne pas s’imaginer à l’avance ce que la fin sera. Et j’avais très très peur de ça. Et pourtant, la fin que Tarantino m’a proposée m’a totalement déboussolée. Je ne savais pas si je devais être en colère, ou admirative. Et pourtant, compte tenu du film qui m’a été proposée, je sais que cette fin est logique et a tout son sens. Mais tout de même… c’est étrange. Et c’est là que la thématique du pouvoir de la fiction prend tout son sens ! Et au final, n’est-ce pas en cela que le film est réussi ?

Once upon a time in… Hollywood est un film très abouti, duquel il est possible de discuter pendant des heures tellement il est complet et intelligent. Il divisera certainement les spectateurs, du fait de ses tournures métaphysiques qui peuvent le rendre difficilement accessible. Pour ma part, même si ce ne fut pas un coup de coeur, je ne peux nier être en totale admiration devant cette oeuvre ! J’attends maintenant de voir la Director’s Cut !

4 réflexions sur “Once upon a time in… Hollywood, de Quentin Tarantino

  1. Malgré les têtes d’affiche de ce film, il ne me tente pas du tout tout 😦 je n’ai jamais apprécié les films de ce réalisateur et même si celui ci à l’air différent je ne pense pas accrocher… mon conjoint ira peut être le voir par contre 🙂

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  2. Ce film m’a aussi totalement déboussolée, je l’ai beaucoup aimé pour les performances des acteurs que j’ai trouvées très réussies, mais il m’a semblé trop long… Pas seulement en termes de durée, mais aussi de plans qui tiraient en longueur quand je n’en voyais pas vraiment l’utilité.
    Au final, Once Upon a Time me semble être un film d’ambiance, nostalgique comme tu le dis, plus qu’une véritable histoire. Ce qui n’ôte rien à son charme, mais la fin m’a également perturbée, je suis assez mal à l’aise face à cette violence quand fiction et réalité sont si étroitement mêlées… Mais il n’y a pas de bonne ni de mauvaise façon de faire, cela soulève simplement des réflexions autour de la fiction, comme tu le mets si bien en évidence 🙂

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