La fourmi rouge, d’Emilie Chazerand

C’est un fait, je lis peu de romans jeunesse. Lire peu de livres de ce genre me permet d’autant plus les apprécier. Il y a quelques temps (années serait le terme plus exact…), La fourmi rouge d’Emilie Chazerand a beaucoup fait parler de lui, notamment en remportant un prix au Salon jeunesse de Montreuil. De quoi me donner envie de me jeter dès son emprunt à la médiathèque !

L’histoire

Vania Strudel a 15 ans et:
– un père taxidermiste qui l’emmène au collège à bord de sa « ouafture »
– Une ennemie jurée, qui est aussi la fille la plus populaire du lycée
– Un œil qui part en vrille, et une vie qui prend à peu près la même direction
Bref, son existence est une succession de vacheries.
Mais un soir, elle reçoit un mail anonyme qui lui explique qu’elle n’est pas une banale « fourmi noire » sans ambition.
Elle serait plutôt du genre « fourmi rouge ».

Mon avis

J’ai passé un très bon moment de lecture en compagnie de ce roman ! La fourmi rouge est un roman qui, sous couvert d’humour, traite de problématiques très fortes, touchantes, qui ne m’ont pas laissée indifférente.

Dès le départ, je me suis sentie en empathie totale avec Vania, l’héroïne du roman. Une jeune fille qui nous présente sa vie, son passé, ses blessures, ses doutes et ses passions, avec beaucoup de recul et d’humour. Une jeune fille qui a deux amis qu’elle adore, de qui elle est très proche, et avec qui elle a une relation très touchante. Une jeune fille qui vit avec son père, très attachant également. Emilie Chazerand nous présente toute une galerie de personnages attachants, chacun ayant étant blessé d’une manière ou d’une autre par la vie, mais tirant profit de cette blessure voire d’une différence pour se forger un cocon familial et amical.

Ces personnages permettent d’aborder une multitude de thématiques très fortes, et qui peuvent toucher un public jeune de manière très large : harcèlement scolaire, abandon parental, premier amour, maladie, racisme, affirmation de soi et confiance en soi, famille recomposée, homosexualité, et bien d’autres. On peut penser que ce soit trop, et pourtant… Chaque personnage et chaque situation qu’ils rencontrent amène une thématique très puissante; beaucoup de scènes sont très touchantes, mais l’autrice use beaucoup de l’humour, voire de l’absurdité, pour amener ses personnages à répondre à telle situation ou tel soucis. C’est ce qui fait que ce roman est plein de positivité, et est très agréable à lire.

J’ai dévoré le roman, qui en plus d’être drôle et touchant, est très rythmé. L’écriture d’Emilie Chazerand est très addictive, avec beaucoup de dialogues et une succession de situations surprenantes, ce qui fait que je n’ai pas pu lâcher le roman, que j’ai quasiment lu d’une traite.

Je vous conseille vivement la lecture de ce roman, drôle, émouvant, surprenant, avec des personnages que l’on ne rencontre pas dans tous les livres !