Le mois a été un mois où je n’ai pas eu très envie de me poser devant mon écran de télévision. Cela s’est ressenti dans mon bilan séries, mais aussi dans mon rythme de visionnage de films. Seulement huit films au compteur le mois dernier… Voici le bilan !

→ Le chat, Pierre Granier-Deferre – Avec Simone Signoret, Jean Gabin – Sortie le 24 avril 1971
Synopsis : Un couple de retraités, les Bouin, habite dans une banlieue parisienne en plein bouleversement par les travaux d’urbanisme moderne : lui, ancien ouvrier typographe ; elle, ancienne trapéziste de cirque dont la carrière s’est terminée trop tôt en raison d’une chute lors d’un spectacle. Ils n’ont jamais eu d’enfants. Après 25 ans de mariage, leurs sentiments se sont désagrégés avec le temps et ils vivent maintenant un huis-clos dans leur pavillon, dans une atmosphère pesante et une cohabitation désormais plus forcée que souhaitée, bien que ni l’un ni l’autre ne désire quitter la maison. Lorsque le mari recueille un chat auquel il voue toute son affection, la jalousie de l’épouse devient de la haine, atteint un paroxysme et c’est désormais une guerre silencieuse, âpre et implacable qui se joue autour de ce chat.
Mon avis : Voilà un film que j’avais toujours eu peur de regarder, car je pensais qu’il allait m’ennuyer. Et en fait pas du tout ! Le chat est typiquement le genre de film qui relate une histoire somme toute banale, mais qui relève d’une grande psychologie et d’une intimité très intense. Je me suis totalement laissée immergée dans ce film dont les non-dits entre les personnages m’ont peiné, et dont la fin m’a laissée sur les fesses. A voir !
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→ Dark Waters, de Todd Haynes – Avec Mark Ruffalo, Anne Hathaway, Tim Robbins – Sortie le 26 février 2020
Synopsis : Robert Bilott est un avocat spécialisé dans la défense des industries chimiques.
Interpellé par un paysan, voisin de sa grand-mère, il va découvrir que la campagne idyllique de son enfance est empoisonnée par une usine du puissant groupe chimique DuPont, premier employeur de la région.
Afin de faire éclater la vérité sur la pollution mortelle due aux rejets toxiques de l’usine, il va risquer sa carrière, sa famille, et même sa propre vie…
Mon avis : Je n’avais ressenti aucune envie de voir ce film au moment de sa sortie en salle, la bande-annonce ne m’ayant pas plus emballée que ça. Et puis, à force de voir des avis vantant ses qualités passer partout, je me suis laissée tenter. Et je ne regrette pas, car j’ai beaucoup aimé ce film qui explique et dénonce le scandale du Teflon. Oui bon, ça ne vend pas du rêve dit comme ça, mais le film est très efficace, tant du côté des émotions que de celui de la dénonciation. Un film qui m’a fait trier ma batterie de cuisine, et pas qu’un peu !
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→ Tout simplement noir, de Jean-Pascal Zadi – Avec Jean-Pascal Zadi, Fary Lopes, Caroline Anglade – Sortie le 08 juillet 2020
Synopsis : JP, un acteur raté de 40 ans, décide d’organiser la première grosse marche de contestation noire en France, mais ses rencontres, souvent burlesques, avec des personnalités influentes de la communauté et le soutien intéressé qu’il reçoit de Fary, le font osciller entre envie d’être sur le devant de la scène et véritable engagement militant…
Mon avis : Comment résister à cette affiche, sérieusement ? Je ne voulais pas manquer ce film au moment de sa diffusion, et je ne regrette pas car j’ai adoré ! J’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup ri en le regardant, la comédie est très efficace et Jean-Pascal Zadi est excellent ! Le casting réuni est incroyable, et le détachement et le second degrés de chaque comédien est très appréciable. Mais ce n’est pas qu’une comédie… Le film dénonce sous couvert d’humour le racisme et la complexité, voire parfois l’absurdité, que la question de l’appartenance à une communauté soulève. Vraiment très sympa !
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→ Anne des mille jours, de Charles Jarrott – Avec Richard Burton, Genevieve Bujold, Irene Papas – Sortie le 26 août 1970
Synopsis : En Angleterre au début du XVIe siècle.
Lassé de la reine Catherine, le roi courtise Anne Boleyn. Mais celle-ci exige le mariage. Le cardinal Wolsey entame alors vainement des négociations avec le pape afin d’annuler le mariage d’Henry VIII et de la reine Catherine.
Le roi, sur les conseils de son secrétaire, Cromwell, rompt avec l’Eglise romaine et se proclame chef de l’Eglise d’Angleterre. Il s’empare des biens des monastères et épouse Anne. Celle-ci ne lui donnant pas le fils tant attendu, le roi décide de se débarrasser d’elle.
Accusée d’adultère, elle est condamnée. Avant de mourir, elle constate qu’elle aura seulement vécu mille jours avec le roi…
Mon avis : En tant que « fan » de la période Tudors, particulièrement Henry VIII, je ne pouvais pas manquer ce film sur Anne Boleyn ! Et bon… Disons que c’est très très romancé, mais ce sont les années 1960-70 qui voulaient ça. Le personnage d’Anne Boleyn est très ingénu, le roi bien trop « romantique », et beaucoup d’éléments historiques sont ignorés, alors que d’autres sont totalement inventés. Après, les costumes sont magnifiques, et les décors appréciables, comme tous les films historiques. Franchement, il ne me laissera pas un souvenir impérissable…
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→ Le crime de l’Orient Express, de Kenneth Branagh – Avec Kenneth Branagh, Michelle Pfeiffer, Johnny Depp, Willem Dafoe, Derek Jacobi, Penelope Cruz, Lucy Boynton, Josh Gad, Leslie Odom Jr, Judi Dench, Olivia Colman, Daisy Ridley, Tom Bateman – Sortie le 13 décembre 2017
Synopsis : Un groupe de passagers se retrouve prisonnier du célèbre train de l’Orient-Express, alors qu’un meurtre vient d’être commis. Le détective belge Hercule Poirot mène l’enquête.
Mon avis : Vous connaissez probablement cette phrase « Lisez le bouquin plutôt que regarder le film ! »… Et bien cet adage s’applique très nettement ici : préférez le livre au film ! Quelle déception, mais quelle déception ! Je me suis ennuyée de bout en bout de ce film ! Pourtant j’en attendais beaucoup… peut-être trop d’ailleurs ? Comment ne pas avoir d’attentes devant un film de Kenneth Branagh, avec un casting aussi resplendissant ? Les acteurs font ce qu’ils peuvent, mais c’est le rythme du film qui ne fonctionne pas du tout. A aucun moment je n’ai ressenti le côté pesant du huit clos, je ne me suis pas triturée le cerveau, je n’ai ressenti aucune émotion ni aucune empathie pour les personnages, qui ne sont pas suffisamment creusés. Non, ça ne marche pas. Je sais que le réalisateur a réalisé Mort sur le Nil depuis, qui me tentait bien… Mais j’avoue que depuis ce visionnage j’hésite…
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→ Les sept de Chicago, d’Aaron Sorkin – Avec Mark Rylance, Eddie Redmayne, Joseph Gordon-Levitt, Sacha Baron-Cohen – Sortie Netflix le 16 octobre 2020
Synopsis : Le procès des manifestants lors du Congrès de l’assemblée Nationale de Chicago en 1968, une date importante dans l’histoire des Etats-Unis. Cette assemblée avait pour but de désigner le candidat démocrate aux élections présidentielles de 1968.
Mon avis : A force de voir les nominations pleuvoir sur ce film, j’ai eu envie de le regarder. Et j’ai passé un excellent moment devant ! Ce film est un pur film de procès, donc si le genre vous ennuie, passez votre chemin. Pour ma part, je l’ai davantage regardé comme un film historique, qui relatait l’ambiance et l’ambiguïté d’une époque, celle de la fin des années 1960 aux Etats-Unis, en pleine transition culturelle et lutte pour les droits civiques. Le film est monté de manière à garder un certain suspens quant au déroulement du procès, à la manière dont se sont réellement passés les faits reprochés aux accusés. J’ai adoré ce film, tant dans son rythme que dans sa manière intelligente de dénoncer les choses juste par le choc des images. Brillant !
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→ Les chatouilles, d’Andréa Bescond et Eric Metayer – Avec Andréa Bescond, Karin Viard, Clovis Cornillac, Pierre Deladonchamps – Sortie le 14 novembre 2018
Synopsis : Odette a huit ans, elle aime rire et dessiner. Elle fait confiance aux adultes. Pourquoi se méfierait-elle d’un ami de ses parents ? Pourquoi refuserait-elle de jouer aux « Chatouilles » ? Odette ne parle pas, elle danse. Face aux autres enfants, à ses parents, aux flics, face à la justice, face au déni, elle danse. Le désir de vivre entraînera Odette dans un jusqu’au-boutisme outrancier, rock’n roll, drôle qui l’amènera progressivement à la résilience.
Mon avis : J’avais toujours eu extrêmement peur de regarder ce film, de par son thème et de certains scènes susceptibles de m’être proposées. Effectivement, les quelques scènes qui mettent en scène des actes pédophiles, même si elles ne sont pas montrées explicitement, sont insupportables. Mais, le film est loin d’être voyeuriste, bien au contraire. Il est plein de poésie, de beauté, d’imagination, d’audace, de lumière. C’est avant tout un film sur la résilience, à travers le prisme de la danse, ce que j’ai trouvé très audacieux, très poétique et en même déchirant. Un bijou de sensibilité, un cri du coeur, à voir absolument !
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→ Le blues de Ma Rainey, de George C. Wolfe – Avec Viola Davis, Chadwick Boseman, Glynn Turman – Sortie Netflix le 18 décembre 2020
Synopsis : Chicago, dans les années 1920. La » Reine du blues » enregistre un nouvel album studio. Des tensions surviennent entre la chanteuse, son agent et producteur blanc et ses musiciens…
Mon avis : Bon… Je pense que je suis passée à côté de ce film. La seule chose que j’en retiens, c’est la performance des acteurs, Viola Davis et Chadwick Boseman en tête qui sont fabuleux. Pour le reste, j’ai moyennement adhéré. On sent que le film est une adaptation de pièce de théâtre, de par l’utilisation des décors et la pauvresse de ceux-ci. Malheureusement je n’ai pas ressenti l’ambiance un peu tendue que peut entrainer ce genre d’adaptation en huit-clos… J’ai trouvé que le film tirait en longueur, et que certains passages étaient inutiles. Mais surtout, je ne me suis attachée à aucun personnage de ce film, surtout pas aux deux personnages principaux… Ce qui pose problème en soi, car le thème qu’ils portent est très important, et qu’il est malheureusement desservi par leur caractère détestable. Malgré cela, certains dialogues sont d’une puissance folle, mis à part. Je n’étais peut-être pas dans le bon mood pour le regarder…
Belle sélection!Je note Dark Waters et The trial of the Chicago 7😊
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Deux très bons films, j’espère que tu les aimeras !
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Je partage ta déception pour Le crime de l’Orient Express qui a été pour moi un visionnage plutôt laborieux…
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le seul que j’ai vu dans ta liste est Dark Waters qui me tentait de sa sortie (mais je travaille dans la protection de l’environnement donc forcement ce genre de film m’attire) et je l’ai trouvé super intéressant ! mais depuis quelques semaines, je ne regarde plus de films, presque que des séries…
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Pour le coup je m’attendais à pire en regardant Le crime de l’Orient Express qui finalement ne m’avait pas déplu … Après, ce n’est clairement pas du tout la meilleure des adaptations, on est d’accord. Sinon nos avis concernant les autres films se rejoignent beaucoup 🙂
J’ai vu Le chat il y a quelques années, ado, grâce à ma mère qui m’avait un peu forcé à le regarder et j’en étais restée aussi sur les fesses tout comme toi ^^ Duo d’acteurs incroyables, et Simone Signoret qui est une des seules actrices à me donner autant de frissons !
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Oui elle est incroyable !
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Je n’ai pas lu Le Crime de l’Orient Express mais c’est vrai que le livre est oubliable. Tres beau casting mais film très long effectivement. Mort sur le Nil me fait quand même envie.
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