

Depuis le temps que j’avais envie de découvrir un ouvrage de cette collection de Catel et Bocquet chez Casterman, je me suis enfin lancée avec le dernier paru sur Alice Guy, première femme réalisatrice au monde, aujourd’hui malheureusement totalement oubliée !
L’histoire
« Le premier enfant qui eut l’idée de placer ses petites mains devant une source lumineuse en agitant les doigts pour voir leur ombre démesurément grandie danser sur les parois d’une grotte ou sur un mur, inventa le cinématographe. Mais l’opinion la plus courante est que le cinéma est fils de la lanterne magique, de la photographie et de l’électricité. » Alice Guy
Autobiographie d’une pionnière du cinéma
Mon avis
Merci, merci, merci à Casterman et à Catel et Bocquet d’avoir remis en lumière la vie, l’œuvre et l’héritage d’Alice Guy ! J’ai pris un énorme plaisir à vivre avec elle sa passion pour le cinéma naissant dans cet ouvrage magnifique, très documentée, bien construite et très complète !
Je ne connaissais pas du tout le travail d’Alice Guy, et je suis ravie d’avoir pu découvrir sa vie à travers cette œuvre. Quand on pense aux débuts du cinéma, on pense aux frères Lumière ou à Méliès, pas à Alice Guy, à grand tort. Ce livre montre à quel point Alice Guy était en avance sur son temps, a su anticiper l’arrivée et la démocratisation du cinéma (parfois même, avec trop d’avance), et a su développer son art malgré sa condition de femme. Car oui, Alice Guy étant née femme au XIXe siècle, elle est soumise aux desiderata des hommes et de leurs finances pour avancer professionnellement. Malgré cela, par sa vision, son talent et son audace, elle est allée jusqu’à financer son propre studio et ses propres films.
J’appréhende toujours de découvrir des ouvrages biographiques au format graphique, mais j’avoue que celui-ci s’est avéré très complet. Ce livre traite de la vie d’Alice Guy de son enfance à sa mort, tout en insistant sur son activité professionnelle et son héritage cinématographique. Au-delà de sa vie, le livre traite également de la naissance du cinéma, de sa transformation en art, de l’attractivité immédiate auprès du grand public, de l’évolution très rapide des techniques cinématographiques liées aux pellicules et appareils, et de l’appropriation de cet art par les USA et la création d’Hollywood.
Quant au coup de crayon, je l’ai beaucoup apprécié. Catel Muller, l’illustratrice, a très bien su illustrer l’univers du XIXe-début XXe. Le fait que ce ne soit pas colorisé ne m’a pas dérangé, car l’ambiance n’en avait pas besoin. Chaque personnage se différencie des autres, et heureusement car ils sont relativement nombreux. Le trait est très doux, mais aussi très précis, et le tout est très agréable à lire. J’ai apprécié que l’ouvrage soit complet, mais se suive facilement grâce au travail de construction intelligent des auteurs.
Je ne peux que vous conseiller de vous tourner vers cet ouvrage biographique d’Alice Guy, qui rend ses lettres de noblesse à cette femme à l’œuvre incroyable et au destin fou, malheureusement totalement oublié. Il me tarde maintenant de découvrir les autres ouvrages de cette collection féministe, indispensable !
J’ai entendu parler d’elle il y a peu dans un e autres bd sur les débuts du cinéma : Les pionniers. J’ai très envie de lire son histoire depuis et ton avis renforce cela 😃
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Et bien je note Les pionniers de mon côté 🙂
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👍
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Il me fait très envie depuis sa sortie, j’espère le lire très vite ! J’avais bien aimé Kiki de Montparnasse dans cette collection. 😊
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J’ai pris un plaisir fou à découvrir son histoire. Tu te rends compte que j’ai fait des études de cinéma au lycée et que je n’avais jamais entendu parler d’Alice Guy ?
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Je ne suis malheureusement pas étonnée… Heureusement que certains sont là pour parer à ces « oublis »…
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