Sous les feux d’artifice, de Gwenaële Robert

Il y a longtemps que je souhaite découvrir la plume de Gwenaële Robert, et l’occasion m’en a été donnée en cette rentrée littéraire grâce à NetGalley qui a proposé son nouveau roman Sous les feux d’artifice dans son catalogue !

L’histoire

Seul le bruit de la fête peut couvrir celui de la guerre.
Lorsqu’un navire yankee entre en rade de Cherbourg un matin de juin 1864 pour provoquer l’Alabama, corvette confédérée que la guerre de Sécession condamne à errer loin des côtes américaines, les Français n’en croient pas leurs yeux.
Au même moment, Charlotte de Habsbourg, fraîchement couronnée impératrice du Mexique, découvre éberluée un pays à feu et à sang.
Le monde tremble. Mais le bruit des guerres du Nouveau Continent ne doit pas empêcher la France de s’amuser. Encore moins de s’enrichir. Théodore Coupet, journaliste parisien, l’a bien compris. Envoyé à Cherbourg pour couvrir l’inauguration du casino, il rencontre Mathilde des Ramures, dont le mari s’est ruiné au jeu avant de partir combattre au Mexique. Ensemble, ils décident de transformer la bataille navale en un gigantesque pari dont ils seront les bénéficiaires. À condition d’être les seuls à en connaître le vainqueur…
Pendant cette semaine brûlante, des feux d’artifice éclatent de chaque côté de l’Atlantique. Dans le ciel de Mexico comme dans celui de Cherbourg, ils couvrent les craquements d’un vieux monde qui se fissure et menace d’engloutir dans sa chute ceux qui l’ont cru éternel.

Mon avis

Ce roman n’est pas un coup de coeur, mais une excellente lecture ! Quel roman riche et intelligent ! Ce fut mon premier Gwenaële Robert, mais sûrement pas le dernier !

Pourtant, j’ai eu un peu de mal à entrer dans le récit. J’ai trouvé le début un peu lancinant, avec une histoire qui avait du mal à avancer. J’avais du mal à avoir où l’autrice voulait m’emmener en mettant en place le point de vue alterné entre la France et le Mexique, sans que le lien évident entre les deux n’apparaisse clairement. Et petit à petit, l’ambiance de l’époque m’a gagnée, le lien entre les deux histoires est devenu évident; à partir de là, je n’ai pas pu lâcher le livre.

L’intelligence de ce roman est qu’il ne parle ni de la France, ni du Mexique. Il parle de la Guerre de Sécession et de ses conséquences économiques et géopolitiques dans le monde. Je connais cette Guerre de loin, et n’ai toujours eu que le point américano-américain sur cette guerre civile; ici, Gwenaële Robert nous montre la manière dont ce conflit a redistribué les forces mondiales, notamment européennes, et a modifié les mentalités de la société occidentale; et c’était passionnant de découvrir ce pan de l’Histoire mondiale !

Lire ce roman m’a permis de découvrir un peu plus en détails le personnage de Charlotte de Belgique, que j’ai découvert en bande dessinée mais dont la vie me reste assez inconnue. Je trouve sa destinée tragique, elle me touche particulièrement, et arriver au Mexique avec elle, pantin de la politique européenne, m’a touchée. A l’opposé, assister à la confrontation entre deux navires américains dans le port de Cherbourg, en pleine expansion de la ville qui devient ville de plaisirs et réussit à mélanger la bourgeoisie et les travailleurs, était passionnant; la confrontation entre classes, entre époques, entre idées, sous fond de combat naval, était passionnante à suivre !

Passionnés d’Histoire, je vous conseille chaudement ce roman intelligent, riche, qui réussit à traiter en 250 pages une multitude de thèmes complexes de manière très fluide. Brillant !

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