C’était en mai, un samedi, de David Lelait-Helo

David Lelait-Helo est un auteur qui m’avait été recommandé il y a des années, ce qui m’avait amené alors à acquérir certains de ses ouvrages. Parmi eux, C’était en mai, un samedi, m’intriguait particulièrement. Et cette fin d’année 2022 me semblait le moment parfait pour le découvrir enfin !

L’histoire

C’est un mois de mai comme tous les autres, entre les derniers froids et les premiers soleils. Comme tous les autres ? Sans doute pas. Pour Sophie, réfugiée dans sa maison de Sologne après la découverte de l’infidélité de son mari, c’est le premier d’une nouvelle ère. Car Sophie a décidé de vivre. Soudain, la sonnerie du téléphone retentit.  » Bonjour… Je m’appelle Iolanda. Je vais mourir.  » La voix est chaude, orientale ; le numéro, composé au hasard. Les deux femmes se confieront le temps d’une nuit qui sera sans doute la dernière pour l’une d’entre elles… une étoile… Dalida.

Mon avis

Dalida n’est pas une artiste que je connais; je ne peux pas dire que je l’apprécie ou pas. Mais j’ai été ravie de découvrir la vraie Iolanda, celle qui se cache derrière Dalida, dans cet ouvrage très joliment écrit, avec beaucoup du pudeur et de sensibilité. La plume de David Lelait-Helo est une belle découverte, et je compte bien découvrir d’autres de ses ouvrages !

Le roman en lui-même est une fable : deux femmes que tout oppose, à part leur solitude, se retrouvent au téléphone par hasard et vont se raconter leur vie. Petit détail en plus : l’une d’entre elles est une immense star. Mais ce soir-là, elle ne veut pas être cette star, cet avatar qu’elle commence à maudire, elle veut être elle, parler d’elle, de ses blessures. Et du fait qu’elle ne souhaite pas continuer à vivre cette solitude qui la ronge. J’ai été très touchée par le parcours de ses deux femmes, qui se dévoile petit à petit au fil des pages, de manière très fluide et avec beaucoup de sensibilité. Ce n’est pas un roman larmoyant, mais sa sensibilité ne peut que toucher le lecteur. J’ai trouvé la manière dont leur âme de femme se retrouvait très jolie.

Je ne sais pas si c’est ce que souhaitait l’auteur en écrivant ce livre, mais sa star, c’est Iolanda. Iolanda, plus que Dalida. Ce n’est pas une artiste que je connaissais, à part quelques refrains de chansons cultes et passages télévisés. Et j’avoue qu’en refermant le livre, j’ai eu envie d’en savoir plus à son sujet. Elle a réussi à me toucher par son histoire de femme, d’amoureuse malheureuse, de mère qui ne l’a jamais été. Je suis toujours touchée par les personnages qui ont des avatars, qui se cachent derrière les paillettes et les colorations; c’était le cas de Iolanda, et l’auteur lui rend ici un très bel hommage, très personnel mais surtout très humain. On pourrait crier au sensationnalisme d’un livre qui raconte son histoire quand elle-même ne peut plus lui répondre, mais toujours est-il que le roman est loin d’être voyeur.

Que vous aimiez ou non Dalida, foncez découvrir Iolanda grâce à ce roman plein de sensibilité, très touchant.

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