

Il y avait bien trop longtemps qu’un roman d’Eric-Emmanuel Schmitt n’avait pas atterri entre mes mains ! Quand le BookClub de l’Histoire a pris pour thème la Préhistoire, j’étais persuadée que ce roman serait élu comme lecture du mois par les membres et l’ai donc emprunté à la médiathèque. Et bon, il n’a pas été élu, mais ça ne m’a pas empêché de le lire !
L’histoire
Cette Traversée des temps affronte un prodigieux défi : raconter l’histoire de l’humanité sous la forme d’un roman. Faire défiler les siècles, en embrasser les âges, en sentir les bouleversements, comme si Yuval Noah Harari avait croisé Alexandre Dumas. Depuis plus de trente ans, ce projet titanesque occupe Eric-Emmanuel Schmitt. Accumulant connaissances scientifiques, médicales, religieuses, philosophiques, créant des personnages forts, touchants, vivants, il lui donne aujourd’hui naissance et nous propulse d’un monde à l’autre, de la préhistoire à nos jours, d’évolutions en révolutions, tandis que le passé éclaire le présent.
Paradis perdus lance cette aventure unique. Noam en est le héros. Né il y a 8000 ans dans un village lacustre, au cœur d’une nature paradisiaque, il a affronté les drames de son clan le jour où il a rencontré Noura, une femme imprévisible et fascinante, qui le révèle à lui-même. Il s’est mesuré à une calamité célèbre : le Déluge. Non seulement le Déluge fit entrer Noam-Noé dans l’Histoire mais il détermina son destin. Serait-il le seul à parcourir les époques ?
Mon avis
J’aurais dû relire Eric-Emmanuel Schmitt bien plus tôt : j’ai adoré ma lecture, c’est une vraie pépite ! Je sens que cette saga de la Traversée des temps va m’emporter vers tout ce que j’aime : je vais apprendre des tonnes de choses tout en vibrant pour des personnages attachants !
Pourtant, j’ai mis un peu de temps à rentrer complètement dans ma lecture. J’ai eu un peu de mal au premier abord avec Noam, personnage énigmatique, qui me laissait totalement indifférente. Et petit à petit, j’ai compris où l’auteur voulait m’emmener, comment il voulait m’y emmener, et je me suis laisser emporter. Dans ce livre, premier tome d’une saga de huit autres livres, Eric-Emmanuel Schmitt nous conte le monde. Ce n’est ni un livre historique, ni un livre ésotérique, c’est un entre-deux. Le roman est d’une richesse historique folle, et en même temps que je ne pouvais m’empêcher de ressentir la sensation de livre une fable, une épopée fantastique irréelle. Cette sensation ne m’a pas quitté jusqu’à la fin, et c’est la première fois que je ressens à ce point le principe de « roman historique » dans ce qu’il est à la base. Ce n’est pas Noam qu’on suit, c’est l’humanité à travers lui, son mode de fonctionnement, d’organisation, de hiérarchisation, de rapport au territoire, à l’ésotérisme. Et oui, c’était passionnant !
A travers la vie fantastiquement éternelle de Noam, l’auteur nous raconte, ici, la Préhistoire. C’est une époque que je connais peu, que je rapporte à Cro Magnon, une époque loin de la civilisation; on a tendance à oublier qu’elle a duré des millénaires, et qu’elle est donc bien plus riche et prospère que ce que je pouvais imaginer. J’ai été un peu perturbée par l’absence de dates ou de lieux, mais j’ai vite compris que ce n’était pas le propos du roman; car son propos relève de l’évolution de l’humanité au fil des siècles, des millénaires, jusqu’à notre période actuelle où la Terre est détruite et la guerre sans fin.
Ce roman peut faire peur par la période historique qu’il traite ou par son nombre de pages; pourtant, il fait partie de ces livres qui vous emportent. J’en suis ressortie envoutée par l’histoire romancée de Noam, et riche d’énormément de connaissances sur la période préhistorique. Il me tarde de découvrir la suite de cette série !
Plus je vois passer des romans « historiques » du monsieur plus j’ai envie de me laisser tenter, parce que je me dis qu’il doit vraiment bien de lire vu son succès 😁
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