Son espionne royale, tome 02 : Son espionne royale et le mystère bavarois, de Rhys Bowen

L’une de mes résolutions de l’année 2023 est d’avance un maximum dans toutes mes sagas en cours, car j’en ai « quelques unes »… 47 pour être précise… Parmi elles, la série de cosy mystery Son espionne royale, dont le premier tome m’avait énormément plu (mais j’ai oublié de le chroniquer… oups) ! Le petit plus mais pas des moindres : beaucoup de tomes sont disponibles à la médiathèque, je n’ai plus aucune raison de ne pas avancer !

L’histoire

Londres, 1932.
La reine a confié à Georgie une nouvelle mission délicate : elle doit héberger la princesse Hanneflore de Bavière et jouer les entremetteuses entre elle et le prince de Galles dans l’espoir que ce dernier se détourne enfin de son amante américaine.
Mais entre la propension d’Hanni à séduire tout ce qui porte une moustache, son langage de charretier et sa fâcheuse tendance au vol à l’étalage, Georgie a déjà fort à faire. Et comme si tout cela ne suffisait pas, la princesse bavaroise se retrouve mêlée à un meurtre… Pour éviter un scandale diplomatique, Georgie va devoir remettre sa casquette de détective amateur et se résoudre à démasquer le véritable coupable.

Mon avis

Comme pour le premier tome, j’ai passé un excellent moment en compagnie de Georgie ! Ce tome était aussi léger que le premier, mais un peu plus énigmatique et politique, ce que j’ai apprécié ! Une très bonne série de cosy murder !

Le premier tome de la série avait été une excellente surprise, et cette suite a confirmé mon attrait pour cette saga. Je n’ai qu’une hâte : retrouver Georgie dans une prochaine enquête ! En même temps, tous les ingrédients sont présents pour me plaire : époque de la Grande Dépression, personnage aristocratique ruiné mais en quête de liberté, famille royale britannique, enquête, et humour. Cette série mélange habilement le charme cosy so british dans des enquêtes assez pointues, notamment dans ce tome-ci qui prend une tournure bien plus tordue et politique que le premier tome. J’ai parfois l’impression de me retrouver dans un Alice Détective, tellement l’héroïne attire les ennuis mais sans que cela lui pèse trop, comme se retrouver face à un cadavre à 10h30 et à une fête endiablée à 20h… J’aime cette légèreté dans le ton, la candeur de l’héroïne, et le mystère continu qui plane sur l’intrigue, jusqu’aux toutes dernières pages.

Le principal atout de ce roman est sans conteste Georgie, qui est l’une des héroïnes les plus charmantes que j’ai pu rencontrer dans le genre du cosy mystery. Elle est membre de la famille royale, se tient donc à son rang, mais doit en même temps faire face à la crise financière qui a frappé sa famille, qui est ruinée. Et pour cela, tous les moyens sont bons, ce qui a le don de la mener face à des situations plus ubuesques les unes que les autres. Georgie est maladroite, candide, mais aussi intelligente et pas arrogante pour un sou. Le comique qu’elle dégage est très plaisant à lire, et Rhys Bowen en ajoute des couches avec des personnages secondaires plus attachants et fous les uns que les autres, et des situations rocambolesques.

J’ai beaucoup apprécié ce second tome des enquêtes de Georgie, qui cette fois embrasse totalement le côté historique auquel peut prétendre la saga. Entre l’histoire d’amour entre Wallis Simpson et le futur Edouard VII, et la montée politique du nazisme au Royaume-Uni, le tout au coeur d’une crise financière inédite, Rhys Bowen a su me plonger dans cette époque si troublée, qui garde tout de même quelques relents des années folles. J’ai d’ailleurs été assez surprise par son dénouement, et n’avais pas vu venir l’ensemble des événements qui allaient amener à la totale résolution de l’enquête.

Il me tarde déjà de découvrir la suite des enquêtes de Georgie, à laquelle je m’attache de plus en plus et dont l’univers drôle et instructif me plait énormément. Enquête à suivre !