Les dauphines de France au temps des Bourbons, de Bruno Cortequisse

En pleine visite du Château de Versailles, je suis passée par la Librairie des Princes, et j’ai eu le coup de foudre pour cette sublime couverture ! Le titre et le résumé ont fait le reste du travail d’attraction, et m’ont acheter ce livre, que j’ai sorti de ma bibliothèque pour le club de lecture Histoire d’en parler de P’tite Critique sur Instagram !

L’histoire

Écartées de l’histoire, échappées à la narration nationale, les dauphines de France sont les grandes oubliées des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Le temps des Bourbons n’a guère retenu les noms de celles qui, par leur naissance et leur mariage, étaient destinées à devenir reines de France, mais ne le sont jamais devenues. Adulées de leur vivant, elles se sont enfoncées dans l’ombre, faute d’avoir accédé à un trône qui leur était promis, et ont accompagné la fin d’un monde qui s’est englouti avec elles.

Première des dauphines de France, Marie-Anne de Bavière (1660-1690), dite la Grande Dauphine, fut un temps l’ornement de la cour de Louis XIV. Le roi a réservé à sa belle-fille les plus grands honneurs et a voulu la traiter en « reine de substitution » après le décès précoce de son épouse, Marie-Thérèse. Mais le destin de cette Allemande à la cour de Versailles à son apogée fut bien triste. Trop sensible, trop « humaine », elle offre le tableau d’une princesse hors de son temps à qui on aurait distribué un rôle pour lequel elle n’était pas faite et qui finit par en mourir.
La deuxième dauphine de France nous mène à la charnière des XVIIe et XVIIIe siècles. Arrivée tout enfant, Marie-Adélaïde de Savoie (1685-1712), titrée duchesse de Bourgogne par son mariage avec l’aîné des petits-fils de Louis XIV, enchante la cour par la vivacité de son esprit et son aisance à gagner les cœurs, avant de sombrer à son tour dans le tragique. Elle meurt en effet de la petite vérole (en fait, la rougeole) en 1712, six jours avant son mari, laissant un fils, le futur Louis XV.
Vingt années, c’est ce que vécut la troisième dauphine, Marie-Thérèse Raphaëlle d’Espagne (1726-1746), qui épouse le fils aîné de Louis XV. Seconde à la cour de France après la reine Marie Leszczy?ska, c’est une petite âme fragile et craintive qui décède après un an et demi de delphinat. Elle n’aura fait que passer, et elle aussi aura beaucoup souffert.
Marie-Josèphe de Saxe (1731-1767), seconde épouse de Louis de France, la remplace. Et sa vie, à son tour, est toute d’amertume et de désillusion. La « Triste Pepa », ainsi qu’elle se surnomme, si elle ne devient pas reine, donne néanmoins naissance à trois futurs rois : Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.
Enfin, une dernière fois, le destin s’acharne sur Marie-Thérèse de France (1778-1851), dite « Madame Royale », future duchesse d’Angoulême. Cette « princesse du malheur » voit la fin de Versailles, l’éclatement de Révolution, avant d’être emprisonnée au Temple et de passer la plus grande partie de sa vie en exil.

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Elsa Schiaparelli l’extravagante, d’Elisabeth de Feydeau

Sincèrement, si vous vous trouvez à un salon du livre d’Histoire, et vous tombez sur cette merveille avec l’autrice souriante en face de vous : que faîtes-vous ?! Je vais répondre pour vous : vous l’achetez, comme moi ! Et vous le lisez en lecture commune avec votre complice d’achat, bien évidemment !

L’histoire

Comment a-t-on pu si longtemps oublier l’oeuvre d’Elsa Schiaparelli ? Elle qui, tour à tour, a inventé la couture spectacle, la démesure, qui a reformulé les normes de l’élégance, celles de la beauté…Issue de l’aristocratie, descendante des Médicis, la « jolie laide », comme l’histoire s’en souviendra, a grandi dans un palais romain auprès d’une mère mal aimante. Originale sans nul doute, la petite fille qui se faisait pousser des fleurs dans les oreilles se trouvera à son aise dans le milieu des artistes qu’elle fréquente plus tard, à New York d’abord, puis à Paris. C’est une autre famille en effet, celle de l’avant-garde artistique, qui l’encourage à exprimer sa créativité à la pointe de la modernité. Car, en 1935, le chic excentrique est à la mode et les collaborateurs d’Elsa Schiaparelli se nomment Dalí, Elsa Triolet, Giacometti, Cocteau…Inspirée par le surréalisme ou la photographie, la créatrice s’entoure des meilleurs pour affirmer sa vision du monde : « C’est à partir des petits faits, des événements politiques qu’on crée la mode, pas en raccourcissant ou en allongeant les jupes », aimait-elle à professer. Par-delà l’allusion à son éternelle rivale Coco Chanel, ce manifeste lui apportera le succès dans une aventure absolue à laquelle elle mettra elle-même un terme en 1954.

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Les rois maudits, tome 3 : Les poisons de la couronne, de Maurice Druon

Il y avait bien trop longtemps que je ne m’étais pas penchée sur les Rois Maudits ! Hop, direction le tome 3 !

L’histoire

Les Poisons de la Couronne ressuscite, presque jour par jour, les conflits, les intrigues, les haines et les crimes du règne de Louis X le Hutin, qui ne dura que dix-huit mois, mais dont les conséquences devaient être capitales pour la monarchie française.

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Femmes de pouvoir de l’Antiquité, de Nicolas Mietton

Depuis mon voyage en Grèce il y a quelques mois, je cherche des livres relatifs à l’Antiquité. Quand j’ai vu cet ouvrage inclus dans l’abonnement Audible, j’ai tout de suite foncé dessus !

L’histoire

On croit souvent que les femmes étaient exclues du pouvoir dans le monde antique. C’est un tort.
Les textes nous racontent bien autre chose pour peu qu’on se penche sur les histoires foisonnantes qui ont traversé les siècles. Loin d’être cantonnées dans la sphère privée, les femmes ont en réalité souvent détenu les plus hauts pouvoirs politiques. Parfois indirectement, lorsqu’elles étaient conseillères, inspiratrices, épouses ou régentes. Parfois avec éclat : impératrices, reines et pharaonnes ont aussi régné en leur nom propre.
Cléopâtre, Hatchepsout, Agrippine, Messaline… l’historien Nicolas Mietton retrace l’aventure de l’Antiquité à travers 10 portraits de femmes exceptionnelles. De l’ancienne Égypte aux mondes perse et gréco-romain, chacune d’entre elles est une facette du pouvoir au féminin.

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Le Silence et la Colère, de Pierre Lemaitre

Ouiiiii, enfin, après une interminable année d’attente, le nouveau roman historique de Pierre Lemaitre est sorti ! J’avais eu un énorme coup de cœur pour Le Grand Monde (cliquez ici pour lire mon avis), et je me suis jetée sur la version audio de cette suite si attendue ! Car oui, les romans de Pierre Lemaitre, je les découvre en audio tellement j’aime le ton de l’auteur !

L’histoire

Un ogre de béton, une vilaine chute dans l’escalier, le Salon des arts ménagers, une grossesse problématique, la miraculée du Charleville-Paris, la propreté des Françaises, « Savons du Levant, Savons des Gagnants », les lapins du laboratoire Delaveau, vingt mille francs de la main à la main, une affaire judiciaire relancée, la mort d’un village, le mystérieux professeur Keller, un boxeur amoureux, les nécessités du progrès, le chat Joseph, l’inexorable montée des eaux, une vendeuse aux yeux gris, la confession de l’ingénieur Destouches, un accident de voiture. Et trois histoires d’amour.

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