Love letters to the dead, d’Ava Dellaira

En février, j’avais craqué en librairie pour le format poche de Love letters to the dead. Je l’avais beaucoup vu sur la blogo et sur Booktube, mais j’avais peur de ne pas adhérer à l’histoire et je ne voulais pas l’acheter en grand format. Alors quand Marine de la chaine et du blog Tartinne aux Pommes l’a proposé comme lecture d’avril pour le Club des Tartinnes, l’occasion de le sortir de ma PAL était parfaite !

L’histoire
Au commencement, c’était un simple devoir. Ecrire une lettre à un mort. Laurel a choisi Kurt Cobain, parce que sa grande soeur May l’adorait. Et qu’il est mort jeune, comme May. Très vite, le carnet de Laurel se remplit de lettres où elle dresse son propre portrait de lycéenne, celui de ses nouveaux amis, de son premier amour… Mais pour faire son deuil, Laurel devra se confronter au secret qui la tourmente, et faire face à ce qui s’est réellement passé, la nuit où May est décédée.

Ce que j’en ai pensé
Ce fut une bonne lecture, mais loin d’être un coup de cœur. J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans ma lecture. J’avais l’impression que le côté épistolaire rendait Laurel très distante. Elle racontait ses journées, sans pour autant qu’on se sente impliqué, ou qu’elle se dévoile.

Par contre, j’ai adoré la deuxième partie du roman. J’ai d’ailleurs eu beaucoup de mal à décrocher de ma lecture (pour aller faire mes courses chez Picard si vous voulez tout savoir !), surtout à la toute fin du livre. Les révélations de Laurel m’ont bouleversée, et ce n’est qu’à ce moment-là que je me suis réellement attachée à elle.

J’ai beaucoup aimé les personnages de ce livre. La petit cercle d’amis de Laurel en particulier, Natalie et Hannah en premier lieu, que j’aurais adoré connaitre en vrai et avoir en guise d’amis au lycée. Sky aussi est intéressant, mais il est trop lisse par rapport à ce qu’il vit personnellement chez lui, et il se montre trop « parfait ». Les parents de Laurel m’ont également beaucoup touchés; c’est drôle d’ailleurs, pendant ma lecture, je me disais que j’aurais aimé lire ce livre de leur point de vue… C’est l’âge ça !

Les thématiques abordées dans le roman sont dures : le passage difficile de l’adolescence, le rapport à la mort, l’affrontement d’un deuil, l’intégration, l’acceptation de soi, les abus sexuels, la fracture familiale… La petite Laurel fait face à énormément de problèmes très durs, et les affronte de manière très poétique… J’avais souvent l’impression que c’était une toute petite fille de 7 ans qui écrivait, et pas une adolescente de 16 ans…et en même temps elle fait les mêmes bêtises que les ados de 16 ans… Il y a certaines choses que je n’ai pas forcément compris dans son comportement, et qui m’ont donc un peu éloigné d’elle à certains moments.

Mais ce que j’ai aimé dans ce roman, ce sont tous les artistes auxquels s’adresse Laurel : Kurt Cobain, Janis Joplin, Amy Winehouse, River Phoenix, pour ne citer qu’eux. J’ai eu envie d’écouter leurs albums et de voir leurs films tout au long de ma lecture du roman ! Je pense que je vais aller louer quelques chefs d’œuvres à la médiathèque… Rien que pour les références culturelles, cette lecture a valu le coup d’y consacrer deux jours et demi !

La fin m’a également déçue, je l’ai trouvée un peu facile…

Ce livre me faisait penser à deux autres lectures : Le monde de Charlie, et surtout Tous nos jours parfaits; le premier pour l’univers de camaraderie et d’intégration développé tout au long du roman, et le second pour le sujet du deuil. Ce qui fait que je n’ai pas trouvé ce roman si original que ça. Dommage, il est arrivé en retard !

15/20