Miss Charity, tome 2 : Le petit théâtre de la vie, d’Anne Montel et Loïc Clément

Ayant adoré le premier tome il y a quelques années (cliquez ici pour lire ma chronique), je désespérais de voir publié un jour la suite des aventures de Miss Charity au format graphique. Mais mon vœu a été exaucé, et j’ai pu emprunter ce livre à la médiathèque avant de m’y plonger avec candeur et délectation !

L’histoire

À 15 ans, Charity n’est plus vraiment une enfant. Tandis que sa mère songe à la faire entrer dans le monde, la jeune fille curieuse peine à trouver ses marques dans la vie. Loin de ses précepteurs Herr Schmall et Blanche, plongée en pleine tragédie, ses passions d’antan ne suffisent plus à la stimuler complètement. Charity va dès lors découvrir les joies de l’insouciance auprès d’Ann, sa cousine frivole, mais sera également confrontée aux moments douloureux de l’existence avec son pauvre cousin Philip et l’intense Tabitha.

Mon avis

Quel bonheur de retrouver l’ambiance si particulière de l’univers de Miss Charity ! Je trouve le travail d’Anne Montel et Loïc Clément sur cette adaptation absolument splendide, tant du côté graphique que scénaristique, et j’ai déjà hâte de découvrir la suite !

Commençons par le scénario. Nous quittions une Miss Charity très jeune dans le premier tome, et retrouvons ici une adolescente que l’on commence à rapprocher des adultes. Fini son petit monde bucolique et naïf; ici, elle se retrouve mêlée aux commérages, méchancetés et folies que recèle son monde et son époque. Charity se rapproche de certaines personnes, s’éloigne d’autres, et commence à réfléchir par elle-même sur ce(ux) qui l’entoure(nt). J’avoue, j’aurais aimé qu’elle montre un peu plus de caractère dans ce tome; cependant, je pense que l’on atteint ici les limites du graphique, dans le sens où il est compliqué dans ce format de se plonger totalement dans les pensées du personnage principal. Charity reste cependant un personnage très pur, qui réussit à s’émerveiller de tout, est intelligente mais un peu candide.

Côté graphisme, rien à dire : j’ai une nouvelle fois été émerveillée par le travail d’Anne Montel. Tout le travail de l’aquarelle, ajouté à la manière dont les planches sont agencées (comme par exemple développer les pensées de l’héroïne sous forme d’une marelle ou d’un escargot), est un régal pour les yeux, et ce à chaque page ! Si Anne Montel ne faisait pas partie de l’oeuvre, je ne suis pas certaine que je m’y serais intéressée. Son travail est remarquable, et son univers enchanteur s’adapte parfaitement à celui de Miss Charity !

Lirai-je le tome 3 ? Très certainement ! J’ai hâte de voir quel destin Miss Charity va suivre !