La différence invisible, de Julie Dachez et Mademoiselle Caroline

Je lis trop peu de bandes dessinées, alors que j’aime beaucoup ce genre. Et quand je veux emprunter des BD à la médiathèque, je ne sais jamais vers lesquelles me pencher : il y a tant de choix ! C’est pourquoi la sélection de BD du Prix Littéraire des Chroniqueurs Web 2017 m’a permis d’aller piocher quelques ouvrages dans les rayons, notamment La différence invisible qui m’intriguait déjà depuis quelques mois !

Résumé
Marguerite se sent décalée et lutte chaque jour pour préserver les apparences. Ses gestes sont immuables, proches de la manie. Son environnement doit être un cocon. Elle se sent agressée par le bruit et les bavardages incessants de ses collègues. Lassée de cet état, elle va partir à la rencontre d’elle-même et découvrir qu’elle est autiste Asperger. Sa vie va s’en trouver profondément modifiée.

Mon avis
J’ai dévoré cette bande dessinée en une courte soirée, et j’ai passé un très joli moment de lecture ! J’ai appris beaucoup de choses sur le syndrome d’Asperger en lisant cette BD, qui a le mérite de mettre le handicap en première ligne !

Je me suis beaucoup attachée au personnage de Marguerite, jeune femme active qui se complait dans sa routine. Mais on se rend bien vite compte que cette routine est maladive, et que Marguerite est mal à l’aise en société. J’ai trouvé ce personnage très fort, ouvert, courageux dans sa démarche curative. Marguerite ne voit pas son handicap comme une tare, mais comme une explication à sa différence, elle y voit une force et non une faiblesse.

Enormément d’éléments sont traités dans cette BD : la difficulté de diagnostic de ce handicap, le regard des autres, l’incapacité de la société à s’adapter au handicap, etc. Mais elle est également porteuse d’un message positif, dans le sens où le handicap n’est pas une fatalité, l’accepter et le faire accepter sont un moyen d’accéder au bonheur.

Petit bémol à apporter à cette lecture : les dessins. Je n’ai pas réellement adhéré au style des planches. Le style est selon moi trop simple, trop aseptisé, même si le travail sur la couleur est intéressant (rien que la couverture le montre).

La différence invisible a le mérite de mettre en avant le handicap psychique de manière positive, à travers un parcours de vie inspiré d’une histoire vraie. Une originalité qui m’a touché et intéressé, et que je recommande !

5 réflexions sur “La différence invisible, de Julie Dachez et Mademoiselle Caroline

  1. Il faudrait que je la lise pour le prix aussi. J’ai déjà vu toutes les vidéos de Julie.^^ Je n’avais même pas capté en voyant cette BD partout qu’elle en était l’autrice. Je vais la réserver à la médiathèque. Cela dit, comme toi, le graphisme ne m’attire pas vraiment de prime abord. C’est pourquoi je ne l’ai pas déjà lue. Le thème est intéressant et méconnu (les filles sont moins diagnostiquées, rares sont d’ailleurs les personnages publics/de fiction féminins asperger), j’étais donc déjà contente de le voir en tête de gondole.

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  2. J’ai beaucoup aimé cette bande-dessinée aussi ! Les dessins ne m’ont pas dérangé personnellement, mais ça dépend de chacun 😉
    C’était une lecture enrichissante ! Si tu cherches d’autres BD sur le thème de la maladie/du handicap, je te recommande chaudement Goupil ou face et Supersourde !

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