Sombre Sentier, de Dominique Manotti

Quand je fais ma pile à lire pour mon challenge ABC, je laisse le hasard choisir les livres. Et quand le hasard choisit un roman que vous n’avez pas acheté car offert au salon Saint Maur en Poche 2016, et dont vous n’avez jamais entendu parler nulle part… et bien vous êtes curieux, mais en même temps vous appréhendez… C’est l’état d’esprit dans lequel j’étais en démarrant Sombre Sentier, malgré les Prix Seng d’encre et Prix du Festival de Saint-Nazaire affichés sur la couverture.

L’histoire
Métro Sentier, soleil à son zénith. Ils sont là pour régulariser leur situation. Ils sont turcs, clandestins et travaillent dans la confection. Dans leur atelier, la police découvre le corps d’une jeune prostituée et des traces d’héroïne. Entre trafic de drogue, mafia et corruption, le commissaire Daquin et son indic au charme envoûtant se lancent dans un grand nettoyage de printemps.

Mon avis
Ce livre est une énorme déception. Même si je n’en attendais rien, c’est une déception. Je n’ai pas du tout apprécié ma lecture, et je vais même dire que je l’ai détesté, même si je suis allée jusqu’au bout (je n’abandonne jamais un livre). Chose rare, je n’aurai pas d’avis nuancé sur ce roman, ce ne sera malheureusement que des éléments négatifs que j’expliquerai dans cette chronique.

Généralement, ce que j’apprécie dans les romans policiers, c’est l’équipe enquêteurs qui travaille à résoudre l’affaire dont le roman traite. Il est en effet difficile d’apprécier une lecture sans s’attacher un minimum aux personnages principaux, en particulier si ceux-ci sont sensés véhiculer des valeurs positives comme on pourrait attendre de policiers. Et bien ici, j’ai détesté l’équipe d’enquêteurs. Le roman se passe dans les années 80, et tout le monde sait bien que pendants ces années-là, tous les flics sans exception étaient des ripous, voleurs, et violeurs de tout ce qui bouge par dessus le marché. Normal… Cliché bonjour !

Car oui il est courant dans ce roman que les enquêteurs violent des nanas dans les escaliers des immeubles (normal !), leurs indics (normal !) ou encore terminent les passes des prostituées en dégageant leurs clients (tant qu’à faire !). Et évidemment ils picolent dès 7 heures du matin, et portent aussi tout la moustache, sinon le cliché ne serait pas assez énorme ! Et évidemment, les 3/4 d’entre eux font partie de la mafia de la police, évidemment ! Bref… au bout de 15 pages, j’étais déjà exaspérée, alors au bout de 416 pages, je vous laisse imaginer…! Je ne dis pas que les policiers sont tous gentils et parfaits, et que ce genre de chose ne s’est jamais produite, mais réduire les choses à ce point-là c’est sincèrement risible (ou navrant, ça dépend) !

S’ajoute à cela une intrigue à laquelle je n’ai absolument rien compris ! Une brigade des stups qui s’occupe d’un meurtre, déjà initialement, c’est bizarre… Et quand aux meurtres s’ajoutent du trafic de drogue, de contrefaçons, et de pédopornographie internationale… là j’ai perdu pied ! Il y a trop de personnages, trop d’enquêtes parallèles, trop d’interrogatoires, de liens tenus entre tous les protagonistes, j’ai lu mais je n’ai pas tout compris ! En même temps, j’étais tellement exaspérée que je ne me concentrais pas trop non plus… C’est dommage, car certaines problématiques liées aux années 80 sont bien représentées, notamment l’immigration massive de l’époque.

Vous l’aurez compris, j’aurais du mal à vous recommander cette lecture que, pour ma part, je n’ai vraiment pas apprécié… Il existe selon moi de bien meilleurs romans policiers sur cette époque et sur ce genre de fait !

Une réflexion sur “Sombre Sentier, de Dominique Manotti

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