Jeux de miroirs, d’E.O. Chirovici

Après le gros pavé que fut Le Chardonneret, j’avais envie de me plonger dans une lecture moins longue (déjà !) et plus prenante. J’ai donc jeté mon dévolu sur Jeux de miroirs, un roman policier que j’avais reçu au moment de sa sortie par NetGalley, mais que je n’avais pas eu le temps de lire (oups)… Je l’ai donc emprunté à la médiathèque, et m’y suis plongée malgré les avis un peu mitigés que j’avais pu lire.

L’histoire

Un agent littéraire, Peter Katz, reçoit un manuscrit intitulé Jeux de miroirs qui l’intrigue immédiatement. En effet, l’un des personnages n’est autre que le professeur Wieder, ponte de la psychologie cognitive, brutalement assassiné à la fi n des années quatre-vingt et dont le meurtre ne fut jamais élucidé. Se pourrait-il que ce roman contienne des révélations sur cette affaire qui avait tenu en haleine les États-Unis ? Persuadé d’avoir entre les mains un futur best-seller qui dévoilera enfin la clef de l’intrigue, l’agent tente d’en savoir plus. Mais l’auteur du manuscrit est décédé et le texte inachevé. Qu’à cela ne tienne, Katz embauche un journaliste d’investigation pour écrire la suite du livre. Mais, de souvenirs en faux-semblants, celui-ci va se retrouver pris au piège d’un maelström de fausses pistes.

Mon avis

J’ai passé un bon moment de lecture avec Jeux de miroirs, mais je dois bien avouer que ce roman ne restera pas gravé dans ma mémoire… L’histoire et le mode de narration sont sympathiques, mais le tout manque cruellement de rythme et de tension.

Pourtant le roman avait bien démarré ! J’étais plongée dans les années 1980, au sein d’un trio de personnages assez mystérieux, j’essayais de trier le vrai du faux, et ça avançait bien. Pour vous dire, le texte me faisait penser à La vérité sur l’affaire Harry Quebert (sans la profondeur de la plume de Dicker) ! L’auteur s’est par la suite amusé à couper son récit d’un seul coup, et à nous narrer l’histoire à travers un autre personnage, puis encore un autre personnage. Trois narrateurs différents qui nous racontent la même histoire, c’est assez osé, mais pour le coup ici, c’est réussi !

La narration est réussie, et en même temps dessert l’histoire. Le problème est qu’à part dans les premières pages, nous ne sommes jamais replongés totalement dans l’histoire du meurtre qui est étudiée dans la suite du roman. L’affaire avance, nous allons de théories en théories, mais nous ne vivons jamais la scène du meurtre comme un véritable spectateur, et le rythme est en dents de scie. Du coup, le tout manque cruellement de tension ! Pour moi un thriller ou un policier doit receler une part de suspense, et ici, à aucun moment à part dans les premières pages, je n’ai été éberluée par l’histoire, l’enquête et sa résolution.

Et non seulement je n’ai pas été plus prise que cela par l’enquête, qui se décousait au fil des pages, mais à la fin, j’avais encore énormément de questions en suspens auxquelles l’auteur n’avait pas cru bon de répondre… et il n’y a rien de plus frustrant ! J’avais envie que l’auteur entre plus en profondeur dans les relations entre les personnages et sur les suites du meurtre, ce qui, selon moi, aurait apporté une réelle valeur ajoutée au roman.

Même si j’ai apprécié cette histoire, que j’ai lu rapidement, je ne peux m’empêcher d’être un peu déçue par ce roman… Si vous n’êtes pas amateur du genre policier, ce roman est une bonne introduction ! Mais pour les non novices, vous n’y trouverez pas le suspense désiré. Un « bof » pour moi !

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