La nuit est mon royaume, de Mary Higgins Clark

nuitParfois, quand on accroche pas au style d’un auteur, il ne faut pas insister. J’ai déjà lu deux romans de Mary Higgins Clark, et sincèrement je ne me rappelle pas du tout de ces histoires… Ça ne m’a pas empêché de suivre l’avis de belle-maman en ouvrant La nuit est mon royaume

L’histoire
Soirée de gala et de retrouvailles à Cornwall, dans le comté de New York : les anciens élèves de la Stonecroft Academy fêtent le vingtième anniversaire de la création de leur club. Parmi les invités d’honneur, l’éminente historienne Jean Sheridan, qui retrouve sa ville natale.
Mais le sourire de Jean ne parvient pas à cacher sa tension : elle vient de recevoir des menaces à l’encontre de sa fille. Et lorsqu’elle apprend qu’une des anciennes étudiantes de Stonecroft vient d’être retrouvée noyée dans sa piscine c’est la cinquième élève à succomber à un décès brutal et mystérieux , sa peur redouble. D’autant que, autour du buffet, les langues se délient et le passé refait surface. Le spectre d’une jeune femme assassinée des années auparavant dans d’étranges circonstances rôde. Et si l’assassin était parmi les invités ?

Ce que j’en ai pensé
Je ressors de cette lecture déçue. Enfin non, pas déçue, car cela aurait signifié que j’attendais quelque chose de cette œuvre, alors que non. Je me doutais que je n’allais pas apprécier, mais j’ai tout malgré tout voulu donner une troisième et dernière chance à cette auteure qui réussit à vendre des millions d’exemplaires de chacun de ses bouquins, une fois par an. Je sors plutôt… indifférente de cette lecture. Je n’ai pas grand chose à dire de positif sur ce livre malheureusement.

Premier souci : les personnages. Plus clichés tu meurs ! Entre l’inspecteur de police qui ne dort jamais car soucieux de résoudre un crime vieux de 20 ans, la première victime naïve mais horripilante, l’héroïne meurtrie mais belle-gentille-intelligente-compréhensive, l’étudiant en journalisme doué et salvateur, le meurtrier double face… Dès les premières pages, on sait qui mourra et qui sera sauvé, et par qui !
Autre problème au niveau des personnages, leur nombre ! Ils sont beaucoup ! Forcément, vu que c’est une réunion d’anciens élèves, on suit plusieurs personnages. Mais là, ce sont quasiment tous des hommes, dont certains ont changé de noms entre temps donc l’auteure utilise leurs deux noms, et les décrit les uns à la suite des autres dès les premiers chapitres ! Même à la fin, je ne savais plus qui était qui et qui faisait quoi.

Deuxième souci : le scénario. Nous suivons un tueur en série… Qui comme par hasard attend plusieurs jours avant de tuer sa prochaine victime, histoire d’être découvert après en avoir kidnappé deux autres sur trois heures de temps…! Un bon thriller aurait mérité à ce niveau-là d’être un peu plus gore. Garder la victime vivante permet juste à Mary Higgins Clark de raconter l’histoire du tueur et la raison des meurtres. Sans compter que le tueur ordonne évidemment à la victime de ne pas l’appeler par son nom, histoire qu’on ne sache qu’à la page 439 sur 440 qui il est ! Au début je tentais de trouver qui il était, mais aux 3/4 du livre j’ai arrêté.

Par ailleurs, le scénario mis en place est trop simple, la manière dont le tueur est débusqué est trop facile. Par un concours de circonstance abracadabrantesque, il est découvert, à un moment fatidique bien évidemment, sinon ce n’est pas drôle, et ça a gâché tout mon plaisir.

Autre souci, le rythme de l’histoire. Le livre commence bien, mais se termine de façon bâclée selon moi. Pourquoi ? Car le dénouement tient en 15 pages. 15 pages sur 440 ! Alors que normalement c’est le moment de l’affrontement final, du suspense haletant ! Et bien non…Et c’est bien dommage !
L’histoire oscille entre enquêtes (sur les meurtres et sur une histoire personnelle parallèle de l’héroïne) et rendez-vous dans la tête du tueur, le tout sur des chapitres très courts (environ 5 pages par chapitre), ce qui donne un rythme rapide mais en même temps un peu lancinant, car on n’a pas l’impression de réellement avancer dans le récit.

Bref, vous l’aurez compris, ma brève histoire avec Mary Higgins Clark est maintenant terminée ! Après trois lectures et trois « déceptions », je ne m’attèlerai plus à lire ses œuvres, dont le scénario est toujours le même et les personnages caricaturaux.

10/20

3 réflexions sur “La nuit est mon royaume, de Mary Higgins Clark

  1. Je n’ai jamais lu que ses premiers romans, et je ne m’en souviens pas tellement, mais cela remonte à loin ; peut-être vais-je dire une connerie, mais c’est comme si sa façon de présenter des personnages n’avait pas changé. En même temps j’imagine qu’elle garde les clés de son succès, mais peut-être est-il justement temps de changer tout ça ?
    J’aime beaucoup les romans policiers, mais pour moi rien ne vaut un Fred Vargas !

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    • oui, elle se sert toujours du même schéma narratif et des mêmes personnalités de personnages pour mettre en place le récit, ce qui fait qu’on a toujours l’impression de lire le même livre.
      Mais elle se dit peut-être sur si ça marche comme ça, pourquoi s’embêter à vouloir changer ?
      Fred Vargas je ne connais pas du tout, mais je pense en emprunter à la médiathèque bientôt…

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