Everything, Everything, de Nicola Yoon

couv63809558Au moment de sa sortie française il y a un an, Everything Everything était absolument partout ! Des coups de cœur par-ci, des avis excellents par là, et une couverture trop mignonne, m’ont décidé à me le procurer finalement en numérique… en anglais ! J’ai donc profité d’une lecture commune organisée dans le cadre du challenge Lire Ensemble sur Livraddict pour lire en anglais, ce qui ne m’était pas arrivé depuis un an !

L’histoire
Ma maladie est aussi rare que célèbre, mais vous la connaissez sans doute sous le nom de « maladie de l’enfant-bulle ». En gros, je suis allergique au monde. Je viens d’avoir dix-huit ans, et je n’ai jamais mis un pied dehors. Un jour, un camion de déménagement arrive. Je regarde par la fenêtre et je le vois. Le fils des nouveaux voisins est grand, mince et habillé tout en noir. Il remarque que je l’observe, et nos yeux se croisent pour la première fois. Dans la vie, on ne peut pas tout prévoir, mais on peut prévoir certaines choses. Par exemple, je vais certainement tomber amoureuse de lui. Et ce sera certainement un désastre.

Mon avis
J’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman, mais je suis loin d’avoir été touchée autant que d’autres ont pu l’être, et je ne garderai pas un souvenir impérissable de cette lecture. En fait, je pense que je suis trop vieille pour cette histoire, et que les codes du genre ont fait que je n’ai eu absolument aucune surprise pendant ma lecture. Dès les premières pages, je savais comment le roman allait se terminer.

Il y a quand même eu de bons points pendant ma lecture, le plus fort étant l’écriture. Nicola Yoon m’a transporté pendant quelques heures dans mes années d’adolescence, où le premier amour surgit et prend toute la place dans une vie. J’ai ressenti les mêmes papillons dans le ventre que Maddy lors de sa rencontre avec Olly, l’auteure arrive parfaitement à retranscrire les émotions des héros, si bien qu’on ne peut s’empêcher de les ressentir nous-même.

Nicola Yoon instaure également beaucoup d’humour dans son histoire, alors que le récit est tragique en lui-même. On ressent clairement à travers cela la bouffée d’oxygène que les personnages représentent l’un pour l’autre, au-delà du fait que ça rend le roman très agréable à lire et loin d’être larmoyant comme il aurait été trop facile de l’écrire. Le récit est très dynamique, il se passe beaucoup de choses, et on ne s’ennuie pas. D’autant plus que Nicola Yoon utilise le système des échanges de mails pour instaurer des dialogues entre les personnages, ou encore des dessins pour exprimer les sentiments des personnages, ce qui donne un côté très imagé et très ludique à la lecture, en ajoutant un petit trait d’humour.

Par contre, même s’il se passe beaucoup de choses, je les ai toutes vues venir… Et c’est là mon principal reproche à ce roman, c’est que j’ai deviné la fin dès les premières pages. Ce qui évidemment a amoindri l’attrait de ma lecture. Bon, je dois l’avouer aussi, j’avais vu la bande-annonce il y a quelques semaines, et ça m’avait spoilé une énorme partie du film (oui, si vous n’avez pas lu le roman : NE REGARDEZ PAS LA BANDE-ANNONCE DU FILM !).

J’aurais également aimé avoir le point de vue d’Olly. Tout le roman est écrit du point de vue de Maddy, mais au final j’ai l’impression de ne pas connaitre Olly, du moins trop peu pour pouvoir l’apprécier à sa juste valeur, c’est-à-dire au-delà du garçon absolument parfait aux yeux de Maddy. J’aurais également aimé que la fin soit plus développée, tout se passe très vite, et il y a un pan de l’histoire que j’aurais adoré voir davantage décrit.

Et de la même manière, j’avoue avoir été un peu dérangée que Maddy ne commence à se questionner sur le sens de sa vie qu’à partir de sa rencontre avec Olly. En gros, j’ai eu l’impression que sans cet élément déclencheur, elle n’aurait pas fait ou ressenti toutes ces émotions, et c’est un peu dommage. J’ai eu l’impression qu’elle reportait tout l’intérêt de sa vie sur la seule personne d’Olly. Alors que la question de vivre sa vie, quel sens lui donner, quelle place donner à la mort, etc., devrait prendre un sens différent.

Au final, je garderai un bon souvenir de lecture de ce roman, très agréable, très mignon, mais aussi très niais il faut être honnête. Même si cette niaiserie ne fait pas de mal, et fonctionne même plutôt bien, j’aurais aimé que les thèmes secondaires à la romance soit mieux traités.

8 réflexions sur “Everything, Everything, de Nicola Yoon

  1. Je l’ai fini il y a exactement 5 min.^^ J’ai beaucoup aimé le côté ludique, l’objet livre est vraiment très sympa ! Perso, je ne m’attendais pas à la fin dès les premières lignes, mais à un moment donné, on voit que les choses ne tournent pas rond ! Et Olly aurait dû s’en rendre compte… en parlant de lui, il est vrai que ça m’a paru exagéré que sans lui, en gros, elle aurait pu rester 50 ans dans sa chambre sans se poser trop de questions sur le sens de la vie. L’amour est vraiment central, celui d’Olly, celui de sa mère, ça aurait été cool de relativiser, mais bon… ça reste une histoire d’amour ! Je vais regarder la bande annonce maintenant. 🙂

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