La maison aveugle, d’Alex Reeve

J’ai eu la chance de recevoir il y a quelques temps un roman que j’avais repéré sur le site des éditions Stéphane Marsan, et qui m’intéressait énormément : La maison aveugle. C’est donc avec enthousiasme et curiosité que je me suis plongée dans ce roman…

L’histoire

Londres, 1880. Leo Stanhope, assistant d’un médecin légiste et fervent joueur de poker, cache un lourd secret. En effet, Leo est né Charlotte, fille d’un pasteur respectable. Persuadé d’être un homme au plus profond de lui, et incapable de vivre plus longtemps dans le mensonge, il fuit sa famille dès l’âge de quinze ans, pour s’affirmer en tant qu’homme. Lorsqu’il se voit accusé du meurtre de la femme qu’il aime, Leo est prêt à tout pour retrouver le coupable. Ce faisant, il prend le risque de perdre, en plus de celle qu’il aimait, sa liberté, et peut-être même sa vie.

Mon avis

Ce roman fut une très bonne surprise ! J’ai adoré l’univers, le décor, les thématiques développées dans le roman, ainsi que l’enquête qui était pleine de surprises !

Alex Reeve a réussi à mettre en place un univers très original, tant dans ses décors que dans ses personnages. J’ai adoré cette plongée dans le Londres des années 1880, brumeux, sale, boueux et sombre. Et j’ai adoré que l’auteur me fasse découvrir des personnages qu’il est inhabituel de retrouver comme personnages principaux de romans policiers de l’époque : des femmes. Des femmes fortes, à l’histoire personnelle très puissante, qui viennent de milieux différents mais qui se rapprochent par leur combat personnel.

Car oui, le personnage principal de ce roman est Leo, né Charlotte… avec tous les soucis que cela engendre pour l’époque ! Que d’émotions avec ce personnage ! L’auteur met le thème du genre au coeur de son roman, mais de manière si simple qu’il est impossible de ne pas se sentir en accord avec Leo. C’est un personnage très touchant dans sa solitude et son courage, et j’ai adoré le suivre pendant les quelques centaines de pages du livre.

J’ai trouvé que le roman était également très efficace dans la manière dont il était mené. Car au-delà de nous proposer un héros transgenre, il nous plonge dans une intrigue plutôt réussie, qui a su me surprendre. Le rythme du roman est très bon, et ne souffre d’aucun temps mort. Entre la mafia, les maisons closes et autres trafics, cette enquête très sombre donne à l’univers une ambiance encore plus lugubre.

Je sais qu’une suite à ce roman est sortie au Royaume-Uni, comme la suite des aventures de Leo. J’espère de tout coeur que cette suite sera traduite, même si La maison aveugle peut se lire comme un one-shot.

2 réflexions sur “La maison aveugle, d’Alex Reeve

  1. Je ne connaissais pas du tout mais ça m’intéresse beaucoup. Ça me rappelle un peu la série Gentlemen Jack que j’ai vu au début de l’été où le héros était né femme également mais s’assumait en tant qu’homme. Ici avec une dose d’enquête et d’aventure, ça me donne envie plus envie.
    Merci pour la découverte que je vais de ce pas noter !

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