Kim Jiyoung, née en 1982, de Cho Nam-Joo

Kim Jiyoung, née en 1982 est un roman dont le résumé m’a immédiatement attirée. D’une part car il se passe en Corée du Sud, pays dont je connais peu la culture, et d’autre part car il parle de femmes. Et les romans qui parlent de femmes, de leur vie, de leurs problèmes, et bien j’adore ça ! Je l’ai donc demandé via NetGalley, et ai eu le bonheur de voir ma demande acceptée.

L’histoire

Kim Jiyoung est une femme ordinaire, affublée d’un prénom commun – le plus donné en Corée du Sud en 1982, l’année de sa naissance. Elle vit à Séoul avec son mari, de trois ans son aîné, et leur petite fille. Elle a un travail qu’elle aime mais qu’il lui faut quitter pour élever son enfant. Et puis, un jour, elle commence à parler avec la voix d’autres femmes. Que peut-il bien lui être arrivé ?

Mon avis

J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman, extrêmement intéressant. Je l’ai lu très rapidement et avec avidité, et je ne suis pas près de l’oublier.

J’ai lu pas mal de romans féministes ces dernières années, mais jusqu’à celui-ci, je n’avais pas encore lu de roman qui évoque de manière si simple et universelle une grosse partie des problèmes rencontrés par les femmes, de leur naissance – voire même de leur conception – à leur mort. Que ce soit au moment de leur enfance, leur adolescence, leur vie active, leur vie d’épouse, de célibataire, de mère, de veuve, l’autrice décrit la vie des femmes en dénonçant le sexisme culturel, quotidien et assumé de la société coréenne. Enfin, coréenne, pas que, car on réalise rapidement que ces problématiques sont universelles…

J’avais un peu peur de me lancer dans ce roman, la littérature asiatique n’étant pas la plus accessible selon moi. Les différences culturelles sont telles que, parfois, la littérature asiatique me laisse totalement de marbre. J’ai rapidement été rassurée par la modernité de la plume de l’autrice, et par le ton engagé qu’elle adopte. Je n’ai eu aucun problème à me noyer dans les personnages féminins rencontrés dans le livre, et à me révolter avec elles.

Kim Jiyoung est un roman profondément féministe, dans ce qu’il dénonce comme dans ce qu’il défend. Il décrit très bien la contradiction de la société moderne, à cheval entre les vieilles idées et traditions patriarcales, et les idées démocratiques défendues aujourd’hui. Il dénonce très bien l’absurdité de ces idées, et leurs conséquences sur les vies des femmes actuellement. Et ce qu’il pourrait advenir des générations à venir…

Je vous conseille plus que vivement de vous plonger dans Kim Jiyoung, née en 1982. Un roman à la fois générationnel, féministe, terriblement moderne et universel.

5 réflexions sur “Kim Jiyoung, née en 1982, de Cho Nam-Joo

  1. Je n’ai pas encore eu l’occasion de lire de romans coréens et je dois avoué que le résumé et ton avis me tentent vraiment !
    Pour moi la littérature asiatique n’est pas un souci j’ai déjà lu pas mal de romans japonais et quelques uns chinois mais là ce serait l’occasion de lire encore autre chose sur une thématique vraiment passionnante =D

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  2. Le livre et le film ont beaucoup divisé en Corée (j’y vis) cetait tres interessant de voir que la majorité des hommes refusaient de le voir ou le trouvais presque systématiquement mauvais tandis que les femmes se reconnaissaient dans le personnage!

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