Les gens heureux lisent et boivent du café, d’Agnès Martin-Lugand

Et bien et bien, voilà que je viens de me rendre compte que j’avais complètement oublié d’écrire ma critique du livre ! Bravo bravo ! Il y a donc quinze jours (!!!) que j’ai terminé Les gens heureux lisent et boivent du café d’Agnès Martin-Lugand. Ma grande soeur me l’avait chaudement recommandé, ainsi que ma mère (dont ce n’est pcouv56265862as du tout le style de livre), je m’y suis donc plongé avec curiosité et plaisir !

L’histoire
« Ils étaient partis en chahutant dans l’escalier. […] J’avais appris qu’ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m’étais dit qu’ils étaient morts en riant. Je m’étais dit que j’aurais voulu être avec eux. »

Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. C’est peut-être en foulant la terre d’Irlande, où elle s’exile, qu’elle apercevra la lumière au bout du tunnel.

Ce que j’en ai pensé ?
J’ai beaucoup aimé cette œuvre. Ce livre nous raconte l’histoire de Diane, qui décide de partir s’exiler en Irlande pour tenter de surmonter seule la mort brutale de son mari et de sa fille survenue un an plus tôt. C’est donc un livre qui parle du deuil et de la reconstruction, pas de renaissance mais de reconstruction. L’héroïne fait face à ses propres choix et tente de surmonter ce qui lui arrive en s’exilant loin de tout et de tout le monde : de son métier, de son lieu de vie, de ses habitudes, de ses proches.

Alors forcément, et c’est le gros défaut du livre pour certains, elle va faire la connaissance d’un homme en Irlande. Oui… et alors ?! C’est quand même loin d’être le prince charmant ! Il a également ses propres blessures, ce qui rend l’histoire mille fois plus intéressante que si c’était le gars parfait ! Elle a quand même droit à une petite amourette notre héroïne après tout ce qui lui est arrivé non ?!

Mais ce que j’ai préféré, c’est la fin ! Cette fin est géniale ! Ce n’est pas une fin ouverte, ni rocambolesque, mais si j’avais vécu cette histoire c’est la fin qui me serait arrivée. Pour certains ce n’est pas un happy end, mais pour moi au contraire c’est le meilleur happy end qui pouvait arriver !
Je me suis bien reconnue dans le personnage de Diane, et c’est assez rare pour être souligné, car souvent j’ai du mal. Bon je ne suis pas tout à fait comme elle, mais sur certains aspects d' »indépendance », je lui ressemble !

Certains personnages sont hauts en couleurs : Felix, le meilleur ami de Diane, homosexuel branché et coureur qui passe son temps à lui raconter ses aventures sexuelles et à couler leur café littéraire.
Et la soeur d’Edward m’a également beaucoup plu (mais je ne me rappelle plus de son nom… ça m’apprendra à écrire les chroniques trop tard !)

Côté ambiance, tout y est : c’est brouillon et sale quand on est à Paris en plein deuil, pluvieux et larmoyant en Irlande, et printanier au retour parisien…

Ce que j’ai aimé :
– le personnage de Felix, caricatural mais excellent !
– le parcours de reconstruction de l’héroïne

Ce que j’ai moins aimé :
– la bluette qu’on voit venir à 35458765341 kilomètres

17/20

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