Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates, de Mary-Ann Shaffer et Annie Barrows

51KCLqLYGNL._SX316_BO1,204,203,200_J’entends parler du Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates depuis trèèèès longtemps. Ma sœur l’a lu et m’en a vanté les qualités, et tous les avis que j’ai pu voir sur la blogosphère étaient très bons. Emilie de la chaine BulleDop m’a donné envie de le lire récemment, car elle a eu un véritable coup de cœur pour ce livre. J’ai donc suivi tous ces bons avis, ai ouvert le livre… Et 48 heures plus tard, en le refermant, je me suis demandée pourquoi je ne les avait pas écoutés plus tôt !

L’histoire
« Je me demande comment cet ouvrage est arrivé à Guernesey. Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu’à leur lecteur idéal… »
Janvier 1946. Tandis que Londres se relève douloureusement de la guerre, Juliet, jeune écrivain, cherche un sujet pour son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d’un inconnu, natif de l’île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre un monde insoupçonné, délicieusement excentrique ; celui d’un club de lecture au nom étrange inventé pour tromper l’occupant allemand : le « Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates ». De lettre en lettre, Juliet découvre l’histoire d’une petite communauté débordante de charme, d’humour, d’humanité. Et puis vient le jour ou, à son tour, elle se rend à Guernesey…

Ce que j’en ai pensé
J’ai adoré, adoré, adoré ce livre ! C’est ce que j’appelle un livre guimauve, qui fait du bien, bourré de bons sentiments, comme l’amour, l’amitié, l’humour, l’espoir. Et c’est surtout un hymne à la littérature et à l’amour des livres !

Pendant ma lecture, j’ai été transportée par mille émotions différentes; j’étais parfois euphorique, puis triste, puis écœurée, puis pleine d’espoir, puis la désillusion, puis le rire. Ce livre m’a fait cet effet car je me suis attachée à tous les personnages du livre. Et notamment à son héroïne Juliet, qui est officiellement devenue mon héroïne de roman préférée ! J’ai tout aimé chez elle : ses cheveux en bataille, son histoire difficile, son rapport à la guerre, son ouverture d’esprit, sa difficulté à assumer ses sentiments, l’émergenece de son instinct maternel, tout !!!
J’ai aussi adoré tous les personnages secondaires, notamment Sidney, l’éditeur de Juliet, dont j’ai beaucoup apprécié l’humour, et Isola qui est complètement folle.

Le fait que l’histoire se déroule juste après la seconde guerre mondiale donne place à une ambiance contradictoire, car le Royaume-Uni a subi les horreurs de la guerre et se reconstruit en même temps. Nous suivons donc les récits des habitants et leur rapport à la guerre et ce qu’ils ont subi, et leurs espoirs de renaissance.

Le roman est rédigé dans un style épistolaire, ce que j’ai beaucoup apprécié. Non seulement cela permet de lire rapidement le roman, mais en plus la manière dont les personnages rédigent leur courrier nous en apprend autant sur leur personnalité que ce qu’ils écrivent réellement. Certaines lettres sont larmoyantes, d’autres bourrées d’humour, certaines sont perfides. Le style, parfaitement adapté au style de langage des années 1940, est très accessible et très plaisant.

Enfin, que dire de l’histoire… L’auteur a réussi à nous décrire à la fois une histoire d’amour, des histoires d’amitié, et des récits de guerre. J’ai beaucoup apprécié le fait que les anecdotes de guerre des personnages, et notamment leur manière de décrire les occupants allemands, soient un peu différentes des récits qu’on peut entendre couramment. Dans ce livre, certes les nazis sont les occupants, avec toute la misère que cela amène, mais ils souffrent également de la faim et de la distance avec leur famille. Par ailleurs, les auteures nous rappellent que certains soldats ne sont que soldats, obéissent, mais ont su rester humains. Ce point de vue ci était assez intéressant. Mais il prend tous son sens quand d’autres personnages du livre racontent l’horreur des camps de concentration, les violences gratuites subies, ou l’esclavage.

La dureté de la guerre se mélange parfaitement avec les histoires d’amitié et d’amour, autour du mystère de la disparition d’une jeune femme… Bref, tout est dans ce roman !

Enfin, j’ai adoré le fait que les livres soient au centre de tout dans ce roman. Au centre de l’intrigue, des rencontres avec les personnages, de leur renaissance. C’est un formidable plébiscite à la beauté de la littérature comme moyen d’évasion !

Si ce n’est pas déjà fait, dépêchez-vous de lire Le Cercle Littéraire des Amateurs d’épluchures de patates (oui le titre est long, mais le titre original en anglais l’est encore plus !), c’est une pépite ! COUP DE CŒUR !

20/20

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