La Villa, de Peter Nichols

J’ai pu recevoir il y a quelques jours ce roman de Peter Nichols grâce à l’opération Masse Critique de Babelio et aux éditions Nil, que je remercie grandement ! La couverture m’avait 9782841117505tout de suite tapé dans l’œil, avec son côté plage, soleil et rétro, et sa quatrième de couverture promettant intrigues, trahisons, autour de deux personnages. Bon, j’avoue aussi que les 450 pages et la minuscule police d’écriture me faisaient un peu peur… Je me suis donc lancée sans grandes attentes dans ce roman !

L’histoire
Après s’être soigneusement évités pendant cinquante ans, deux octogénaires, Lulu Davenport et Gerald Rutledge, se croisent au marché de Cala Marsopa, une petite ville de Majorque. Une rencontre explosive et… fatale. Autrefois, ils étaient pourtant fous amoureux l’un de l’autre. C’était en 1948. L’année de leur mariage et de leur divorce. Que leur est-il arrivé depuis qui justifie une telle hostilité ? À rebours de la chronologie, Peter Nichols déroule l’histoire de leur vie passée sous le soleil de la Méditerranée jusqu’à l’événement qui a bouleversé le cours de leur existence – un demi-siècle de désirs insatisfaits et de douloureux malentendus dans un décor caniculaire. On y rencontre la communauté joyeuse et dépravée de la villa Los Roques, petit hôtel tenu par l’envoûtante Lulu, autour de laquelle gravitent producteurs de cinéma, escrocs plus ou moins repentis et autres promoteurs immobiliers. Et on dénoue une autre histoire d’amour contrariée, celle des enfants de Lulu et Gerald. Parce qu’un simple quiproquo peut avoir des répercussions tragiques…

Ce que j’en ai pensé
Malheureusement, ce livre ne m’a pas vraiment plu. Il m’a plus ennuyé que plu d’ailleurs… C’est l’exemple parfait du livre trop long ! Trop de longueurs, à chaque page, ont vraiment freiné ma lecture et ne l’ont pas rendue agréable.

Pourtant, le premier chapitre était prometteur : les retrouvailles entre Lulu et Gerald, teintées d’un mystère dont nous n’aurons les réponses, évidemment, que 450 pages plus tard. Mais alors ce sont 450 pages avec 546874643 personnages secondaires, 235464 rencontres dans 3213654 lieux, 3136546531 trajets en voiture ou en moto, etc. En gros, on ne parle que du mystère autour de Lulu et Gerald qu’au premier et au dernier chapitre. Le reste, ce n’est que la vie de leurs proches, leurs enfants, petits-enfants, amis, amis de leurs enfants, amis de leurs petits-enfants. Autant dire que ça fait du monde.

Ce roman m’a en fait fait penser à une série télévisée. On commence par suivre un personnage, puis un autre, puis un troisième, jusqu’à en suivre une dizaine. Le truc, c’est que tous ces personnages suivent un fil rouge, une intrigue souvent commune. Là, ce n’est pas le cas. Le fil rouge aurait pu être l’enquête sur le malaise entre Lulu et Gerald, mais non tout le monde s’en fiche, et on suit la vie de chacun sans que celle-ci ait un intérêt suffisant pour qu’on soit accroché.

La seule force du roman est sa construction chronologique, du plus récent au plus éloigné dans le temps, qui fait qu’on se pose pas mal de questions sur les relations entre les personnages tout au long du roman. Mais même là, j’avoue avoir été déçue par les réponses apportées. Surtout entre Luc et Aegina; ces deux personnages, qui ont une personnalité et une relation intéressantes, vivent une histoires, ou plutôt de multiples histoires, qui retombent toujours comme un soufflé. On attend des choses, et hop ça retombe.

Par contre, on sent que Peter Nichols a vécu à Majorque, et qu’il a voulu à travers ce roman retranscrire ses sensations d’enfance sur cette île. Je vais me renseigner pour voir les prix des vacances là-bas, parce que franchement ça donne envie !

Au final, ma lecture a été laborieuse, et longue, mais pas désagréable pour autant. Ce livre aurait pu faire 200 pages plutôt que 450, c’est dommage…

09/20

11 réflexions sur “La Villa, de Peter Nichols

  1. Erf erf erf… un livre long, qui se déroule à l’envers, déjà là je ne suis pas attirée, mais si en plus tu nous dis qu’il ne t’a pas plu… tant pis pour la jolie couverture ! 🙂

    J’aime

  2. J’espere que ce roman n’est pas commercialisé en Allemagne! Les clichés et jugements contre les Allemands ne grandissent pas l’auteur … Livre ennuyeux, sans intérêt.

    J’aime

Laisser un commentaire