Le Pouvoir, de Naomi Alderman

En cette journée des Droits de la Femme (et non Journée de la Femme, nuance…), il me semble opportun de vous parler d’un roman dont on a entendu parler comme d’un roman féministe : Le Pouvoir de Naomi Alderman. Un roman dont j’avais entendu du bien sur la chaine des Carnets d’Opalyne, et que j’ai pu recevoir grâce aux éditions Calmann-Levy et à NetGalley !

L’histoire

Et si les femmes prenaient enfin le pouvoir dans le monde entier ? Aux quatre coins du monde, les femmes découvrent qu’elles détiennent « le pouvoir ». Du bout des doigts, elles peuvent soudain infliger une douleur fulgurante – et même la mort. Soudain, les hommes comprennent qu’ils deviennent le « sexe faible ». Mais jusqu’où iront les femmes pour imposer ce nouvel ordre ?

Mon avis

Mon avis est simple : j’ai adoré ce roman ! Naomi Alderman aurait pu traiter la thématique féministe avec simplisme, et faire preuve à son tour de sexisme, mais non : elle propose un roman davantage centré sur le principe du pouvoir que sur le féminisme en lui-même.

Le résumé du roman est, en effet, assez directif : comment réagirait le monde si le rapport de force homme/femme s’inversait ? Mais il va même plus loin que ça : que deviendrait le monde si la moitié de la population possédait un pouvoir capable de tuer d’un seul geste ses congénères ? Entrer cette dimension limite apocalyptique dans une thématique féministe fait toute l’originalité de ce roman de science-fiction vraiment très intéressant, féministe car il les personnes concernées par ce pouvoir sont les Femmes, mais qui traite avant tout de ce thème du Pouvoir.

Car ce roman est centré sur toutes les émanations du Pouvoir : pouvoir politique, physique, religieux, médiatique. Enormément de réflexions sont amenées par l’auteure autour de l’évolution de son intrigue, de la manière dont les femmes vont s’approprier ce nouveau pouvoir, comment le Monde va gérer ce rapport de force, et toute la monstruosité qu’il va évidemment s’en dégager.

Nous ne suivons pas simplement le parcours de quelques personnages féminins qui vont apprendre à dompter leur Pouvoir et voir les conséquences que cela aura sur leur vie; ce roman est plus que ça. Il met en perspective ce que cela engendrerait au niveau religieux, géopolitique, culturel, médiatique, social, relationnel, amoureux, ce qui rend l’oeuvre complète et vraiment intéressante.

Alors oui certains personnages sont vraiment caricaturaux, oui certains hasards sont bien trop heureux, oui il y a beaucoup d’invraisemblances, oui oui et oui. Mais ce n’est rien, car si on se concentre sur le fond du propos traité par l’auteure plutôt que sur les personnages en eux-mêmes, tout prend son sens. C’est un roman extrême, aux personnages extrêmes, aux rebondissements extrêmes, et au dénouement extrême également.

Je ne peux que vous conseiller ce roman que, pour ma part, j’ai adoré ! Un fond original, une thématique d’actualité bien traitée, qui entraine réflexions et discussions : une réussite !

8 réflexions sur “Le Pouvoir, de Naomi Alderman

  1. Si on considère que le féminisme est une lutte pour l’égalité, ce roman peut-il vraiment être appelé féministe ? C’est la plus grosse question que je me suis posée en le terminant. Parce que finalement, on en arrive à une domination des femmes – ce qui ne paraît pas être du féminisme. Mais pour le reste, j’ai trouvé le roman très intéressant sur les questions qu’il posait sur le pouvoir, même si j’ai eu du mal à accrocher avec la forme par moment ! 🙂

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  2. J’ai lu ce roman également via Netgalley. Même si j’ai bien aimé les thématiques abordées, je suis assez déçue par le comportement des femmes à l’égard des hommes…Et oui, il n’est pas féministe mais plutôt matriarcal ^^

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