Les portraits de Joséphine, de Tara Conklin

Il y a quelques mois, j’ai reçu beaucoup de romans historiques aux couvertures affriolantes en prêt. Et vu que je mets toujours 65 ans à lire les romans qu’on me prête, je me suis réveillée cet été… Et je n’ai pas résisté à découvrir Les portraits de Joséphine, roman dont je n’avais entendu parler nulle part mais dont la très jolie couverture m’attirait.

L’histoire

Virginie, 1848. Joséphine, 17 ans, souhaite échapper à l’emprise du propriétaire de la plantation Bell Creek dont elle est l’esclave depuis l’enfance. Ne pouvant plus compter sur la protection de Lu Anne Bell, sa maîtresse artiste-peintre qui se meurt, elle s’enfuit dans l’espoir d’offrir un meilleur sort à l’enfant qu’elle porte. New York, 2004. Lina Sparrow, avocate, se voit attribuer un dossier d’envergure lié aux droits des descendants d’esclaves. Le hasard la place sur le chemin de Joséphine, que les experts soupçonnent d’être la véritable artiste à l’origine des tableaux signés Lu Anne Bell. Convaincue d’avoir trouvé le cas parfait pour illustrer la cause qu’elle défend, Lina entreprend de retracer l’histoire de Joséphine et de son fils. Au fil de ses recherches, elle en vient à se questionner sur sa propre famille: pourquoi tant de mystère autour de la mort de sa mère? En plongeant dans le passé d’une esclave en fuite, Lina pourrait bien finir par se découvrir elle-même…

Mon avis

Malheureusement, ce roman est une déception. Une amère déception même, car ce roman avait tous les ingrédients pour me plaire… sur le papier. Mais je suis restée totalement hermétique à la narration de Tara Conklin, et n’ai ressenti aucune empathie pour les personnages… Pour un récit porté sur l’esclavage, c’est un comble !

Alors bon, quand je dis que je n’ai ressenti aucune empathie pour les personnages, ce n’est tout de même pas tout à fait vrai, du moins pour le personnage de Joséphine. Son histoire, poignante, révoltante, a su toucher mon coeur. Par contre, c’est totalement le contraire pour le personnage de Lina, dont le manque de caractère m’a énormément dérangé et dont les réactions très étranges ont entrainé un grand sentiment d’incompréhension. Le problème est que le roman alternant entre deux époques et entre ces deux personnages, j’ai trouvé le récit très déséquilibré.

J’ai eu beaucoup de mal avec la plume de Tara Conklin, de la première à la dernière page du roman. J’ai trouvé que l’autrice s’attardait sur beaucoup de choses qui ne faisaient pas avancé son récit, beaucoup de scènes répétitives et inutiles, qui alourdissaient considérablement son oeuvre. Le récit manquait également, selon moi, d’éléments de repère graphiques pour que je puisse mieux me figurer le décor et épaissir l’ambiance.

Mais surtout, le gros problème de ce roman, c’est sa longueur : il ne passe absolument rien dans ce roman avant la page 380, ce qui laisse à peine 130 pages d’intérêt. On peut dire que je n’ai apprécié que la fin dans ce roman, clairement. Bon, je n’ai eu aucune surprise au moment de dénouement, car il manquait justement de détails (!!!) : j’aurais aimé que les évolutions de Nina et de l’histoire de Joséphine trouvent une fin plus développée. Là, on m’a proposé le début d’une dénouement : quel dommage !

Est-ce que je vous recommande ce roman ? Sincèrement, c’est difficile pour moi. Le parti pris de dédommagement de l’esclavage est intéressant, et donne une idée de l’état actuel des conséquences de l’esclavage aujourd’hui. Malheureusement je me suis beaucoup ennuyée pendant ma lecture donc… Reste que la puissance du thème peut plaire à beaucoup !

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