Dieu me déteste, d’Hollis Seamon

Ne me prêtez jamais vos livres, je mettrai 576 ans à vous les rendre ! Ce fût le cas de ma soeur avec Dieu me déteste, qu’elle m’avait prêté en… 2019 peut-être ?! Bref, je me suis enfin décidée à découvrir ce court roman qu’elle avait tant aimé !

L’histoire

New York, hôpital Hilltop. Richard Casey aura bientôt 18 ans. Comme tous les adolescents, il voudrait faire la fête, draguer, s’envoyer en l’air, tomber amoureux… La différence, c’est que Richard sait qu’il ne fêtera jamais ses 19 ans. Il est un peu plus pressé que les autres et, pour vivre fort, il lui faut déjouer les pièges de tous ceux qui préféreraient le voir vivre un peu plus longtemps. Heureusement, Richard a de la ressource, du courage et un solide sens de l’humour. Alors il va ruer dans les brancards. Et si Dieu le déteste, il est prêt à rendre coup pour coup.

Mon avis

J’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman, mais sincèrement, je sais que dans un mois j’aurai totalement oublié les personnages et la fin de cette histoire. Impossible de rester insensible face à cette histoire, mais au-delà de ça, je n’ai pas adhéré à la plume de l’autrice.

Quand un roman parle d’adolescents hospitalisés en soins palliatifs, souvent synonymes de fin de vie, on ne peut pas rester de marbre. Hollis Seamon aurait pu se servir de ce décor de départ pour proposer un roman larmoyant, mais elle a fait le contraire. Dieu me déteste est un roman qui parle de vie, des expériences à vivre et des sentiments qui la guident. Elle nous entraine pendant quelques jours de la vie de Richard, 18 ans, atteint de cancer, qui va faire des rencontres, des sorties, vivre des expériences humaines bonnes comme mauvaises, le tout avec une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Ce personnage nous fait ressentir son envie brûlante d’être considéré comme un adolescent, et non comme un mourant, et de vivre tout ce qui lui est possible de vivre. Ce roman parle de la vie, pas de la mort. J’ai été très émue par le personnage de Richard, par son entourage, par son histoire, et par les relations amoureuses qu’il va nouer en quelques jours. J’ai également beaucoup apprécié la fin, très symbolique même si très étrange.

Le seul bémol de ce roman, pour moi, c’est la plume de l’autrice. Elle s’exprime à travers le personnage de Richard, adolescent, et forcément, ce n’est pas toujours très intelligent… J’ai eu du mal avec le ton du roman, très rock’n roll mais assez désagréable et totalement désabusé. J’ai trouvé que le roman était aussi trop court, dans le sens où j’aurais apprécié que les personnages secondaires soient davantage développés. J’ai trouvé le rythme du roman inégal, avec certaines scènes très longues contre et d’autres trop courtes mais aussi importantes. Mais c’est surtout le ton très « adolescent rebelle » qui m’a parfois exaspérée, même s’il est logique.

Je ressors donc assez partagée de cette lecture. J’ai apprécié le roman, j’ai été émue par cette histoire (mais qui ne pourrait pas l’être), mais je sais que dans quelques semaines je l’aurai oublié…

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