Alice au pays des merveilles, suivi de La traversée du miroir, de Lewis Carroll

couv1001452En ce moment, c’est LE conte que l’on voit partout : Alice au pays des merveilles ! 150 ans que le conte a été publié, et il fait toujours autant d’émules ! Je le connaissais uniquementgrâce au dessin animé de Disney (que je n’aime pas spécialement d’ailleurs) et par l’adaptation qu’en a fait le talentueux Tim Burton (qui n’est pas son meilleur film). J’ai acheté le conte en livre il y a quelques années, et je n’avais jamais pris le temps de le lire ! J’ai donc profité donc du Cold Winter Challenge pour m’y plonger !

L’histoire
« Quand le Lapin sortit une montre de son gousset, la regarda et reprit sa course, Alice se leva d’un bond car, en un éclair, elle réalisa qu’elle n’avait jamais vu un lapin avec un gousset et une montre à en sortir. Dévorée de curiosité, elle le suivit à travers champs, et eut juste le temps de le voir s’engouffrer dans un vaste terrier sous la haie. » Pourquoi Alice s’étonnerait-elle alors de rencontrer chemin faisant une Reine de Cœur, un Griffon, un Chapelier, un Lièvre de Mars ou de prendre le thé chez les fous ? C’est au pays des merveilles que l’a entraînée le lapin blanc, un pays où elle ne cesse de changer de taille, et où tout peut arriver.
Un pays que Lewis Carroll met en scène avec une rigueur impeccable dans la loufoquerie. Loin de la mièvrerie du conte enfantin, cette nouvelle traduction restitue au texte anglais toute sa verdeur mathématique.

Et si Alice entrait dans la maison du Miroir, cette fois-ci ? A peine en a-t-elle l’idée que la glace se brouille et que la jeune fille plonge dedans. Une nouvelle galerie de personnages inattendus défile alors, comme de lointains cousins du pays des merveilles : Reine Rouge et Reine Blanche, Gros Coco, Blanc Bonnet et Bonnet Blanc…

Ce que j’en ai pensé
Parfois, les lectures les plus longues ne sont pas les plus laborieuses… Avec ses 320 pages (dont une partie d’appendices), le conte de Lewis Carroll m’a donné du fil à retordre. Pour être plus claire : je n’ai pas du tout accroché à ce conte !

Pour commencer, le personnage d’Alice ne m’a pas du tout charmé. D’accord, c’est une petite fille de 7 ans, donc assez éloignée de moi… Mais je l’ai trouvée irrespectueuse, voire peste. Premier souci donc, et déjà pas des moindre.

Mais le principal problème s’est posé au niveau de l’intrigue : le récit n’a aucun enjeu, et aucune morale. Alice arrive au pays des merveilles, va de rencontre en rencontre (en énervant la plupart des gens, qui sont d’ailleurs tous fous), et c’est tout. Elle n’a aucun objectif, rentrer chez elle ou résoudre une énigme, non elle se laisse juste aller. Et quand elle se réveille, et bien ça se termine. Pas de morale, rien que l’imagination d’une fillette.

Alors oui, certes, l’univers est bien développé et tout et tout. Mais ça ne m’a pas du tout suffi. A force d’en entendre parler, je pensais lire un conte de génie. Et je suis tombé sur le rêve d’une fillette franchement antipathique… Les personnages qu’elle rencontre sont originaux, je l’accorde, mais très mal exploités. On ne fait que les croiser, on ne s’attarde pas sur ce qu’ils pourraient représenter…

J’ai préféré La Traversée du Miroir au conte original, je l’ai trouvé mieux fourni et un peu plus mature. Et dès le départ, Alice sait qu’elle doit aller d’un point A à un point B, ça donne un objectif à l’héroïne et ça change tout car on la voit avancer. Après c’est un quasi copié-collé, avec les mêmes personnages, le même monde, la même fin…

J’ai parcouru les appendices qui décrivent très bien la genèse du livre, les éditions du Livre de Poche ont fait un joli travail. J’ai également beaucoup apprécié les quelques gravures qui viennent embellir la lecture.

Je ressors très déçue de cette lecture, qui ne m’a pris que 2 jours mais que je n’ai pas du tout apprécié, qui était laborieuse et sans intérêt. J’applaudis tout de même Lewis Carroll pour l’univers totalement farfelu qu’il a su créer. Mais je suis sûrement trop vieille pour apprécier les contes maintenant…

08/20

21 réflexions sur “Alice au pays des merveilles, suivi de La traversée du miroir, de Lewis Carroll

  1. Je ne l’ai jamais lu mais j’en entendus dire qu’il l’avait écrit lorsqu’il avait pris de la drogue, peut être que le fait que l’intrigue n’est pas assez développé vient de là… Je pense que je le lirais par pur curiosité mais je n’aime pas le Disney, ce sera uniquement pour ma culture.

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    • Si tu le lis, prends une version illustrée, ça passera mieux ! Je suis pas étonnée qu’il était shooté pendant l’écriture, il faut être sacrément perché pour écrire un truc pareil… Mais en lisant les appendices, j’ai lu qu’il l’avait écrit en pensant à une petite fille de qui il était proche, ça avait l’air tout mignon !

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  2. Ohh dommage pour cette déception!! J’ai toujours eu du mal à voir cette histoire comme un conte parce que comme tu dis, il n’y a pas vraiment de moral et j’avoue que ça n’a jamais été mon disney préféré donc je ne l’ai jamais lu mais malgré ce que tu en dis, je serais curieuse de le découvrir 🙂

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  3. Cette histoire, c’est surtout celle d’une petite fille qui a peur de grandir, de voir son corps changer… il faut voir au-delà des mots, du littéral.
    Et puis c’est aussi les jeux de mots de la VO (soit la traduction est très bonne, soit il y a des notes en bas de page, sinon on comprend pas, et difficile d’apprécier).
    Drogue ou pas, c’est surtout qu’il a raconté une histoire aux fillettes Liddell, et quand on raconte une histoire aux enfants, on ne cherche pas forcément à ce que ce soit développer, notamment quand il s’agit d’improvisation. Alors oui, en mettant l’histoire sur papier, Lewis Carroll aurait pu étoffer le récit, mais c’est pour Alice Liddell qu’il l’a écrit 😉

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    • Oui ça j’ai bien compris, mais bon ça manque quand même cruellement de matière… Je suis d’accord sur les jeux de mots et réécritures de poèmes, mais il y en avait tellement qu’au bout d’un moment ça m’a paru lourd.
      Et voir au-delà des mots, j’ai saisi certains messages, mais pour un livre pour enfants je trouve que c’est trop subtil et pas du tout adapté. Bien que la Alice géante qui se fait tirer les membres pour quitter la maison m’a fait sourire, j’avoue !

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      • Même si le livre était destiné à une enfant, je ne suis pas certaine qu’on puisse le qualifier de livre pour enfant, car c’est en effet très subtil, assez complexe parfois. C’est là que je regrette que l’auteur ne soit plus là pour en parler.
        Le passage dans la maison est sûrement l’un de mes préférés 😉
        En revanche, même si j’aime le livre dans son ensemble, j’avoue que le passage des huîtres me fait horreur.

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  4. C’est vraiment un livre hors norme, je pense qu’il faut être soi-même farfelu et avoir encore son âme d’enfant pour s’y plonger. De mon côté, j’avais assez apprécié cette lecture, même si c’est vrai que ce n’est pas la plus aisée. Au moins tu auras tentée ! Il faut dire qu’avec cette histoire, ça passe ou ça casse.

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  5. Je voue depuis des années une passion sans faille à cette histoire, cet univers particulier mais je comprends totalement que soit on aime du tout au tout soit on déteste. J’aime justement ce côté absurde de l’intrigue, des personnages. L’auteur fait appel à notre âme d’enfant.

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