Two Rivers, de T. Greenwood

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Lors de ma sélection de romans pour la dernière rentrée littéraire (cliquez ici pour la découvrir), j’avais remarqué le nouveau roman de l’auteure T. Greenwood, chez Milady Litté. J’avais entendu parler de l’auteure avec son précédent roman paru en France, Mémoires d’elles, que je possède d’ailleurs mais n’ai pas encore pris le temps de lire. Et quand la dernière Masse critique Babelio l’a proposé, j’ai immédiatement postulé et ai eu la chance d’être sélectionnée. J’ai donc profité d’un week-end doudou à la maison pour m’y plonger !

L’histoire
Harper Montgomery mène une existence assombrie par le chagrin et la culpabilité. Depuis la mort de sa femme, son quotidien se réduit à son travail à la compagnie ferroviaire et à sa fille, qu’il élève seul du mieux qu’il peut. Encore dévasté par la perte de son grand amour et rongé par un acte terrible qu’il a commis des années plus tôt, il ne désire qu’une chose : racheter ses erreurs passées. Lorsqu’un train déraille à Two Rivers, dans le Vermont, Harper va trouver sa rédemption sous les traits d’une survivante de l’accident. Maggie, jeune fille de quinze ans, a besoin d’un toit. Malgré son appréhension, Harper accepte de la recueillir. Mais bientôt, il comprend que l’apparition de l’adolescente à Two Rivers n’est pas tout à fait le fruit du hasard.

Mon avis
J’ai passé un très joli moment de lecture avec ce roman, qui aborde des thématiques très intéressantes et très fortes, le tout porté par une plume très subtile.

Le roman nous embarque dans deux périodes différentes : dans les années 1960 au moment de l’adolescence et des premiers émois amoureux de Harper, et les années 1980, moment du fameux déraillement de train qui va entrainer tout un tas de complications dans la vie de Harper. Nous allons donc suivre Harper sur une longue période, nous allons le voir grandir, s’affirmer en tant qu’homme, ami, amant et père. J’ai beaucoup aimé ce personnage, réfléchi et impulsif à la fois, et surtout extrêmement romantique.

A travers le personnage de Harper, l’auteure nous rappelle l’évolution des moeurs et de la culture américaine, mais nous parle également d’amour et de rédemption. L’histoire d’amour entre Harper et Betsy est vraiment sublimement mise en mots, elle est à la fois sublimée et raisonnée. L’auteure nous montre qu’un couple est forgé par deux personnalités, et que les désillusions sont courantes, que la vie n’a rien de simple, nos rêves de jeunesse restent parfois au stade de rêve, les choses que l’on s’était promis de réaliser deviennent petit à petit de plus en plus inaccessibles. Mais elle montre également la force du sentiment amoureux, à quel point il peut lier deux êtres, peut influer sur une vie, peut construire un idéal et mener à des extrêmes. Et surtout, même si la vie est tout sauf simple, elle renferme son lot de surprises, et qu’il n’est jamais trop tard pour trouver la rédemption.

La plume de T. Greenwood porte cette histoire de manière très subtile dans les sentiments des personnages, et très cinématographique dans les décors. La ville de Two Rivers me parait maintenant très familière, je n’ai aucun mal à me représenter la rivière, le bowling, l’école et les rues, ni les hectares de champs voisins. Par contre, si les décors sont bien décrits, les personnages le sont beaucoup moins : ils m’évoquent davantage un sentiment qu’un physique. L’auteure s’évertue également à construire son récit de manière très intelligente, avec une certaine aura de mystère voire de thriller, et même si j’ai vu la fin venir assez rapidement, je l’ai trouvée très audacieuse.

T. Greenwood est très clairement une auteure américaine à suivre. Two Rivers est un beau roman, un joli livre, une belle histoire d’amour, de famille et de rédemption, je recommande !

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