Les optimistes meurent en premier, de Susin Nielsen

J’avais vu passer Les optimistes meurent en premier il y a bien longtemps, au moins deux ans, bien que sa sortie fut plutôt confidentielle dans l’univers de la blogosphère littéraire. Quand ma médiathèque l’a édité en coup de coeur, je n’ai plus hésité à l’emprunter ! Même si la littérature jeunesse n’est pas mon genre favori, un petit roman de ci de là ne fait pas de mal !

L’histoire

Depuis la tragédie qui a anéantie sa famille, Petula a de nombreuses phobies, et prétend qu’une prudence et un hygiène extrêmes lui permettront de parer à la moindre catastrophe. Mais est-ce bien réaliste ? … Au lycée, contrainte et forcée, elle fait partie d’un atelier d’art-thérapie. Les adolescents « à problèmes » qui y assistent se supportent tout juste. Arrive Jacob, « l’homme bionique. Appareillé depuis qu’il a perdu son avant-bras, le jeune homme, grand cinéphile, est aussi moqueur qu’attentif aux autres…

Mon avis

J’ai passé un très bon moment grâce à cette lecture, qui a été dévorée en une journée ! Les optimistes meurent premier est un très joli roman adolescent, indéniablement.

Je retiendrai surtout de ce roman les personnages qui ont donné corps à l’histoire. Des personnages très émouvants, et surtout très réels. Chacun d’entre eux, adulte ou adolescent, a ses faiblesses, ses problèmes, et se sert du soutien et de l’amour des autres pour sortir la tête de l’eau. J’ai été particulièrement touchée par les parents de l’héroïne, Pétula, dont le deuil et la souffrance m’ont touché en plein coeur.

Les optimistes meurent en premier est un très beau roman sur le sentiment de culpabilité. Rarement un livre ne m’avait fait ressentir le poids de la culpabilité à un tel degré. Que ce soit la culpabilité d’être en vie, d’être libre, de choix ou actes passés, voire de son identité, beaucoup d’entre nous avons un jour ressenti ce sentiment, même si, et je l’espère pour vous, pas forcément au point des personnages de ce roman. Pétula est un personnage drôle, dont la situation touchante m’a beaucoup touchée, dans sa manière d’appréhender la culpabilité et de tenter de la combattre.

J’ai beaucoup apprécié la plume de Susin Nielsen. J’ai trouvé le roman très rythmé, les situations et les personnages se mettent en place dès les premières pages du roman, et elle ménage même un petit suspens qui ne fut pas pour me déplaire. Le texte est ponctué de nombreuses touches d’humour, et arrive à prendre beaucoup de recul par rapport aux difficultés d’intégration des personnages sans jamais tomber dans le pathos, ce qui n’empêche pas le livre d’être émouvant.

Les optimistes meurent en premier est une réussite, dans le fond comme dans la forme. Si vous aimez les romans adolescents touchants, drôles et profonds (et si vous aimez les chats), je vous conseille vivement d’y jeter un oeil !

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