La vie mensongère des adultes, d’Elena Ferrante

Depuis ma découverte de sa série L’amie prodigieuse (que je n’ai pas encore terminée d’ailleurs…), Elena Ferrante est une autrice que je suis de près. Et qui dit nouvelle parution dit forcément tentation, notamment quand le roman m’attend sur un présentoir de la médiathèque…!

L’histoire

Giovanna connaît une enfance privilégiée dans les hauteurs de Naples. Alors qu’elle surprend une conversation de ses parents, dans laquelle son père la compare à une tante à la réputation maléfique, la jeune adolescente, bouleversée par ce rapprochement inattendu, fouille dans le passé de sa famille et part à la rencontre de cette tante Vittoria qui habite dans les quartiers pauvres de la ville. 

Mon avis

La vie mensongère des adultes et un roman que j’ai apprécié, mais… Je suis loin d’avoir eu un coup de cœur, j’ai été éblouie par la plume d’Elena Ferrante, mais l’histoire est un peu étrange et m’a quelque peu laissée sur ma faim.

Commençons par le principal point positif de ce roman, selon moi : la plume d’Elena Ferrante. Cette autrice a le don pour nimber ses histoires d’un univers très particulier, à la fois cru et onirique. Elle retranscrit l’architecture et l’ambiance de la ville de Naples avec brio, et a réussi à m’immerger totalement au sein de la culture de cette ville. Elle a également le don de donner une très grande profondeur à ses personnages, en les faisant prendre vie à travers des petits détails comme de légers mouvements de tête ou d’épaule, la forme d’un sourcil, un regard ou une parole inopinés. Elle réussi à transformer des moments où les seules choses qui se passent sont quelques banales paroles échangées en une parenthèse enchantée, ou au contraire quelques regards de côté en moment glaçant. Et surtout, elle apporte un regard passionnant sur la psyché adolescente, qu’elle explore très bien dans ce roman.

Ce roman aborde des thèmes qui m’ont énormément parlé, notamment la vision que l’on a des adultes quand on est enfant, et la transformation de ce regard au fur et à mesure que l’enfant grandit. Elena Ferrante explore le passage de l’enfance à l’adolescence à travers l’histoire de Giovanna, qui voit son identité de petite fille exploser suite à une remarque de son père, et à la découverte d’une famille qu’elle ne connaissait pas. Et quelle famille !

Et c’est là que le bât blesse à mon niveau : les personnages. Pendant ma lecture, je ne pouvais m’empêcher de penser : « Mais c’est quoi ces personnages ?!’… Alors je sais que des personnages totalement lisses donnent peu d’étoffe à un roman, mais là tout de même elle y est allée fort ! J’avais souvent l’impression que certains personnages avaient tellement de caractère qu’ils en devenaient caricaturaux; c’était peut-être le but, mais j’ai trouvé cela trop exagéré. Du coup, je ne me suis pas attachée à eux, du moins pas à tous. Le parcours de Giovanna m’a émue, de même que la petite Ida, mais pour le reste je les ai trouvés très étranges…

Bien que l’écriture et le parcours initiatique de Giovanna m’aient plu, je ne peux pas dire avoir totalement apprécié ma lecture. Je suis cependant ravie d’avoir découvert Elena Ferrante dans une autre histoire que celle de L’amie prodigieuse, même si elle reste dans son domaine, à savoir l’exploration de la psyché féminine. Vivement le prochain !

3 réflexions sur “La vie mensongère des adultes, d’Elena Ferrante

  1. J’ai lu la saga L’amie prodigieuse, je suis curieuse de voir sa nouvelle parution, même si j’ai l’impression qu’elle reste dans sa zone de confort. J’avais déjà un problème avec les personnages dans L’amie prodigieuse, je sens que ça ne va pas aller en s’arrangeant !

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