Les aventures de Gabriel Joly, tome 3 : L’assassin de la rue Voltaire, d’Henri Loevenbruck

Le loup des cordeliers, premier tome de la série des aventures de Gabriel Joly, a été mon coup de coeur de l’année 2021 (cliquez ici pour retrouver le top 10 de mes meilleures lectures). Je ne pouvais donc pas résister à l’envie de lire le troisième tome !

L’histoire

Août 1789. La Révolution continue d’embraser le pays. Alors qu’à Versailles, les députés rédigent la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, le jeune journaliste Gabriel Joly, endeuillé, peine à retrouver le goût de vivre. Mais une étrange affaire de meurtres va peu à peu le tirer de sa torpeur…
Dans le cercle très secret de la Comédie-Française, une série d’assassinats ébranle la troupe. Les uns après les autres, des comédiens et des employés sont tués en plein théâtre. Alors que Danton lui-même est soupçonné, Gabriel, aidé du pirate Récif, son fidèle ami, mène une véritable enquête policière dans les coulisses de la célèbre institution.
Vrais et faux témoignages, poursuites… Dans un huis clos infernal, réussira-t-il, cette fois, à démasquer l’auteur de ces crimes odieux ?

Mon avis

J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce troisième tome, qui n’est pas mon préféré, mais qui reste virevoltant de suspense, surprenant dans sa construction, et émouvant dans ses liens entre les personnages.

Quel plaisir de retrouver Gabriel et toute sa bande ! Je me demandais comment l’auteur allait traiter le personnage de Gabriel après la fin du deuxième tome (!!!), et j’ai été ravie de l’évolution qu’il propose. Gabriel est un personnage qui devient de plus en profond et attachant au fil des tomes, notamment à travers sa relation amicale avec Récif et Anne-Josèphe qui prend beaucoup d’étoffe dans ce tome-ci. J’adore les forces et les faiblesses de ce personnage, et j’ai hâte de voir son évolution dans les tomes suivants. Récif et Anne-Josèphe sont un peu plus en retrait dans ce tome-ci, mais leur importance ne fait que se décupler autour du personnage de Gabriel, ce que j’apprécie énormément car cela laisse place à de belles émotions issues d’une sublime amitié.

J’ai été assez surprise par la construction de ce tome-ci, qui tranche complètement avec les deux précédents. J’ai un peu moins apprécié, mais ai tout de même passé un excellent moment. Ce roman se compose à 70% d’une enquête à huit clos au sein de la Comédie française, qui prend place en plein milieu du livre. Henri Loevenbruck a extrêmement bien réfléchi à son roman, à la manière dont il allait amener ce huit clos, d’une manière très naturelle. L’enquête est bigrement intelligente, bien menée et pleine de rebondissements, digne des meilleurs romans d’Agatha Christie. L’auteur a richement documenté son récit, sans l’alourdir, et je ne regarderai plus le bâtiment de la Comédie Française de la même façon dorénavant…

Le petit bémol que j’apporterai à cette lecture est le manque de bagage historique. Le contexte de révolution est présent, mais trop en arrière fond à mon goût. Camille Desmoulins et Georges Danton m’ont manqué, je l’avoue (un peu bizarre de dire ça)… Compte tenu de la fin du livre, je pense que le contexte révolutionnaire reprendra une grande importance dans la suite de la série, du moins je l’espère car il m’a manqué un petit quelque chose pour que cette lecture soit aussi excellente que les deux autres !

Henri Loevenbruck m’a, une nouvelle fois, régalée avec sa série historique des aventures de Gabriel Joly ! J’ai déjà hâte de voir ce qu’il me proposera dans la suite, sur laquelle je me jetterai !

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