Ce que les étoiles doivent à la nuit, d’Anne-Gaëlle Huon

Anne-Gaëlle Huon est une autrice que je souhaitais découvrir depuis longtemps, ayant vu passer énormément d’avis positifs sur ses romans. Quand NetGalley a proposé la version audio de son dernier roman, j’ai foncé !

L’histoire

Il n’y a pas de hasard, dit-on, seulement des rendez-vous. C’est ce que va découvrir Liz, cheffe prodige et étoilée, en partant au Pays basque sur les traces de sa mère. Dans un petit village perdu, elle rencontre M. Etchegoyen, dandy insaisissable et plein de panache, qui lui confie les clés de son restaurant et un défi à relever : faire de sa gargote une adresse gastronomique. Mais Peyo, le chef, ne voit pas arriver cette étrangère d’un bon oeil. L’un et l’autre vont devoir s’apprivoiser et affronter ensemble les fantômes de leur passé.

Mon avis

J’ai passé un joli moment de lecture avec ce roman, qui m’a permis de découvrir l’univers d’Anne-Gaëlle Huon, que j’ai bien apprécié. Malgré des défauts incontestables, j’ai dévoré le roman, qui fut une lecture plaisante.

Après l’avoir terminé, j’ai découvert que ce roman était une suite indirecte des Demoiselles, précédent roman de l’autrice. Bon… Ne pas l’avoir lu ne m’a pas empêché d’apprécier ce roman-ci, qui se vaut largement lui-même. Toujours est-il que ces romans sont complémentaires, et lire l’un fait d’autant plus apprécier l’autre. Ce roman-ci a une portée bien plus contemporaine que les Demoiselles, car il se passe au XXIème siècle, alors que les Demoiselles démarre dans les années 1920.

Ce roman a beau être une bonne lecture, je suis restée loin du coup de coeur. J’ai eu un peu de mal avec la taille du roman, que j’ai trouvé bien trop court. J’ai besoin qu’un roman, au-delà d’une intrigue intéressante, possède un univers et des décors étoffés, et je n’ai malheureusement pas retrouvé cela dans ce roman. Ce roman fait écho à de nombreuses thématiques actuelles comme le poids et le danger de la célébrité et des réseaux sociaux, mais pas que… Une large partie du roman est consacrée au passé de l’héroïne, et j’ai trouvé que malheureusement, cet aspect-ci était sous-exploité.

J’ai eu un peu de mal avec le personnage de Liz, que j’ai trouvé très froide; même si elle essaie de sortir la tête de l’eau avec beaucoup de résilience, j’ai regretté le manque d’approfondissement de sa relation avec Rosa. Par contre, une large partie du livre fait écho aux Demoiselles en traitant du personnages de Romy, à travers un nouveau personnage : Balthazar. Et là, j’ai vraiment accroché ! J’ai trouvé ce personnage plein de fantaisie, de charme, de romantisme mais aussi de cynisme, et j’ai adoré les passages qui parlaient de lui. A partir du moment où les wagons entre Liz et Balthazar se raccrochent, je suis totalement entrée dans le livre et ai ressenti des émotions… mais j’ai dû attendre une bonne moitié. J’ai lu Les Demoiselles après celui-ci, et… je l’ai un peu plus aimé, il complète beaucoup de manques de ce roman (malheureusement) !

J’ai découvert ce roman au format audio, et je dois avouer que ce format m’a entièrement convaincue. Les deux narrateurs remplissent parfaitement leur tâche, et l’alternance d’un personnage à l’autre passe d’autant plus facilement grâce à l’alternance des narrateurs.

J’ai apprécié Ce que les étoiles doivent à la nuit, mais il fait partie de ce genre de roman qui manque un peu trop d’épaisseur à mon goût, malgré des personnages et une intrigue plein d’intérêt. Ce fut malgré tout un roman sympathique, une lecture détente qui passe très bien, et encore mieux après Les Demoiselles !

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