Pour une fois, de David Nicholls

Comment mieux démarrer ses vacances qu’avec un bon vieux roman de David Nicholls (emprunté à sa soeur il y a 6 ans…) ?

L’histoire

La poisse, Stephen McQueen connaît bien. Un divorce mal cicatrisé, une enfant qui le prend de haut, un studio minable dans une banlieue perdue, un CV qui déborde de rôles de figuration muette et inanimée… Pour ce trentenaire londonien, la vie a un goût amer. Pourtant, il le sait, il le sent, il ne lui manque pas grand-chose pour enfin mettre son nom en haut de l’affiche. Et voici que le destin semble lui offrir une chance de révéler son talent. Promu doublure-remplaçant du célébrissime et so sexy Josh Harper, Stephen attend chaque soir l’occasion de jouer les premiers rôles. Mais l’arrogante star n’est pas prête à partager la vedette, et prend même un malin plaisir à tourmenter et humilier ce pauvre Stephen. Alors que ce dernier pensait avoir touché le fond, la fortune place sur son chemin la belle et sensible Nora, la femme de Josh… L’amour ou la gloire, telle est la question.

Mon avis

J’avais entendu dire que ce David Nicholls n’était pas le meilleur de l’auteur… et je pense que cela est vrai. Je suis loin d’avoir lu l’ensemble de son oeuvre, mais je dois avouer ne pas avoir trouvé ce roman fou…

David Nicholls a voulu faire l’éloge du anti-héros dans ce roman, et c’est de là que vient le principal problème. Stephen n’est pas un personnage très attachant, car il se complait totalement dans la défaite, et s’en sert comme excuse pour tout dans sa vie. La vie de Stephen est une vie de fantasme, et au bout d’un certain nombre de pages, cela devient insupportable. Cependant, il est difficile à blâmer tant toutes les personnages qui l’entourent sont aussi insupportables que lui; il faut avouer que ce roman ne donne pas une image reluisante du monde du spectacle…

J’ai trouvé le roman un peu lent dans sa construction; il faut quasiment 430 pages, et il a fallu attendre la fin pour que le personnage commence à évoluer. Pour moi, c’était un peu trop long et répétitif. Malgré tout, je ne peux nier le talent de l’auteur pour nous plonger dans les méandres de ses personnages. La plume de David Nicholls est fluide, même quand le personnage est complètement drogué. Son écriture a un côté très cinématographique, ce qui permet de se figurer parfaitement des lieux et ambiances dans lesquels ils évoluent. Cela m’a aidé à m’immerger dans le livre, mais n’a pas suffi à m’intéresser complètement.

Je suis restée sur ma faim avec Pour une fois, cependant je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin dans la découverte de l’oeuvre de David Nicholls, dont je possède encore quelques titres dans ma pile à lire (notamment Nous et Un jour).

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