Femmes de pouvoir de l’Antiquité, de Nicolas Mietton

Depuis mon voyage en Grèce il y a quelques mois, je cherche des livres relatifs à l’Antiquité. Quand j’ai vu cet ouvrage inclus dans l’abonnement Audible, j’ai tout de suite foncé dessus !

L’histoire

On croit souvent que les femmes étaient exclues du pouvoir dans le monde antique. C’est un tort.
Les textes nous racontent bien autre chose pour peu qu’on se penche sur les histoires foisonnantes qui ont traversé les siècles. Loin d’être cantonnées dans la sphère privée, les femmes ont en réalité souvent détenu les plus hauts pouvoirs politiques. Parfois indirectement, lorsqu’elles étaient conseillères, inspiratrices, épouses ou régentes. Parfois avec éclat : impératrices, reines et pharaonnes ont aussi régné en leur nom propre.
Cléopâtre, Hatchepsout, Agrippine, Messaline… l’historien Nicolas Mietton retrace l’aventure de l’Antiquité à travers 10 portraits de femmes exceptionnelles. De l’ancienne Égypte aux mondes perse et gréco-romain, chacune d’entre elles est une facette du pouvoir au féminin.

Mon avis

Malheureusement, je suis ressortie très mitigée de cette lecture. Non seulement le format audio m’a empêché de bien comprendre les récits, mais je trouve que l’auteur s’est perdu dans des détails inutiles. Au final, je ne sais toujours pas pourquoi ces dix femmes sont entrées dans la légende…

Mon principal souci avec ce livre, c’est son format. J’ai déjà tenté des essais historiques au format audio, et ce n’était pas passé. J’ai voulu retenter l’expérience, et ce ne fut pas plus concluant; je n’insisterai plus. Le format audio permet difficilement de relire des éléments, et nécessite une grande concentration pour tout écouter et comprendre. Et dans ce genre d’ouvrage, qui fourmille de détails, il est compliqué de tout suivre. Pour les femmes que je connaissais (comme Cléopâtre), j’ai pu suivre, mais pour les autres, presque pas.

Cependant, je sens que même si j’avais lu cet ouvrage au format papier classique, je ne l’aurais que moyennement apprécié. Chaque récit est assez inégal dans la longueur et le niveau de détails; cela dépend de la documentation possible, bien évidemment, mais cela m’a parfois dérangé. Et surtout, Nicolas Mietton a inscrit tellement de détails dans son livre qu’il en est devenu trop lourd. L’ouvrage est riche, certes, mais en devient parfois indigeste. Et au format, suivre les mariages, remariages, adoptions, complots entre personnages, notamment dans la Rome antique, qui ont le même prénom, n’était pas toujours évident. J’ai apprécié la volonté de vouloir expliquer les tenants et aboutissants des actions et décisions de chaque femme traitée dans le récit, mais à la longue j’ai tout mélangé. Un ouvrage peut-être moins documenté mais plus généraliste sur chaque destin, un peu comme les Culottées de Pénélope Bagieu, aurait mieux marché avec moi.

Je n’ai pas retenu grand chose de cet ouvrage, à mon plus grand regret. J’ai eu l’impression que leur seul mérite était de comploter pour accéder ou garder le pouvoir, et je n’ai pas trouvé grand chose d’admiratif chez la plupart d’entre elles. J’avoue, le rapport au pouvoir étai annoncé dans le titre du livre, mais j’en attendais peut-être autre chose. Dommage…

3 réflexions sur “Femmes de pouvoir de l’Antiquité, de Nicolas Mietton

  1. J’ai enfin trouvé un avis construit sur ce bouquin, merci, je serais bien plus sévère que vous. D’une part le bouquin porte très mal son titre, à croire qu’il a été titré ainsi tel un argument de vente car on parle plus souvent des maris et des héritiers les femmes en question sont encore un objet, tantôt sexualisé (jolies pas jolies ?) tantôt maternel ( mère de grand mère de ) mais surtout un prisme ou l’auteur déballe (comme vous le faites bien remarquer) une profusion d’information, balançant des noms, des dates, des lieux, des batailles perdant le lecteur ou l’auditeur en route.

    Je n’aime pas dénoncer les possibles ambitions de l’auteur, mais j’ai vraiment eu l’impression qu’il avait besoin de tartiner sa pâte de culture sur son bouquin. J’ai dépassé la moitié et je me force à terminer…

    Certains docs audio sont très bien faits surtout ceux pensés pour, mais la je pense que ce n’est pas un problème de format mais bien de style…

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