L’auberge de la Jamaïque, de Daphne du Maurier

Il y a quelques années, j’avais eu le bonheur de découvrir l’œuvre de Daphne du Maurier par son roman Rebecca, que j’avais adoré (cliquez ici pour lire ma chronique). J’avais trouvé L’auberge de la Jamaïque en boîte à livres, et l’ai sorti de ma bibliothèque grâce à une lecture commune avec les copines !

L’histoire

Orpheline et pauvre, Mary Yellan n’a pas d’autre ressource que de quitter le pays de son enfance pour aller vivre chez sa tante, mariée à un aubergiste, sur une côte désolée de l’Atlantique. Dès son arrivée à l’Auberge de la Jamaïque, Mary soupçonne de terrifiants mystères. Cette tante qu’elle a connue jeune et gaie n’est plus qu’une malheureuse, terrorisée par Joss, son époux, un ivrogne menaçant, qui enjoint à Mary de ne pas poser de questions sur les visiteurs de l’auberge. Auberge dans laquelle, d’ailleurs, aucun vrai voyageur ne s’est arrêté depuis longtemps… De terribles épreuves attendent la jeune fille avant qu’elle ne trouve le salut en même temps que l’amour.

Mon avis

Globalement, j’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman, mais j’avoue que j’en attendais beaucoup plus. Je n’ai pas ressenti les frissons attendus, et même si l’ambiance était divinement bien développée et exploitée, j’en attendais davantage de l’intrigue qui ne m’a pas surprise.

Je n’ai pas lu ce roman à un bon moment, et je pense que mon état d’esprit a joué sur mon avis final. J’étais extrêmement fatiguée et stressée au moment de ma lecture, et la plume classique de l’autrice ne m’a pas aidé à dévorer le livre. C’est un classique, loin d’être inintéressant, mais qui avait le pouvoir de m’endormir dès la seconde page de lecture. J’ai donc mis pas mal de temps à venir à bout de cet ouvrage, ce qui m’a donné le sentiment de passer un peu à côté de sa qualité.

Car la qualité est là ! Daphne du Maurier est la reine du roman d’ambiance, et ici, elle s’en donne à cœur joie. La lande anglaise est un personnage à part entière de cette histoire, où la noirceur et la solitude dominent tout autre sentiment. L’héroïne s’y perd, comme elle se perd dans ses sentiments et ses projets. Une héroïne, Mary, que j’ai beaucoup appréciée, car tenace, courageuse et intelligente, sans pour autant être parfaite car comme toute adolescente, elle a un côté fleur bleue un peu énervant mais compréhensible.

Là où le bât blesse, c’est côté intrigue. J’ai trouvé qu’elle n’était pas assez exploitée. Elle est pourtant très sombre, et nous propose des scènes assez horrifiantes, surtout quand on se replace dans le contexte de l’époque. Mais pour moi, elle manquait un peu d’enjeu, de suspens. Peu d’enjeux entourent l’héroïne elle-même, et j’ai rapidement vu où l’autrice allait nous amener. J’ai regretté également une exploitation un peu caricaturale des personnages, notamment de celui de la tante qui est totalement inutile. Quand à celui de l’oncle, j’en attendais un peu plus de panache et de charisme, même s’il faut bien avouer que les scènes où il apparait sont très fortes.

Je ressors donc mi figue mi raison concernant ce roman. J’ai aimé toute l’ambiance de solitude du roman, mais l’intrigue et son manque d’enjeu n’ont pas su maintenir mon intérêt. Je compte tout de même continuer à découvrir les autres romans de la reine du Maurier !

5 réflexions sur “L’auberge de la Jamaïque, de Daphne du Maurier

  1. Je me souviens avoir lu cette édition, précisément, que tu montres dans ton article… il y a très longtemps… avec ces pages orange et cette couverture.
    Je ne sais plus quelle histoire le roman raconte… Par contre, je me souviens de l’ambiance qui m’avait envoutée… J’avais adoré les mots, la prose sans m’attacher forcément au contenu (si j’en crois ma mémoire).
    Rebecca m’avait séduite pour son intrigue. L’auberge de la Jamaïque par son ambiance !

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