Une farouche liberté, de Gisèle Halimi et Annick Cojean

Gisèle Halimi est une figure du féminisme que j’ai toujours voulu découvrir. Je connais son parcours global, ses grands combats pour les droits des femmes, mais au final, sur une vie, cela ne se résume pas à grand chose. Quand j’ai vu qu’un entretien avec Annick Cojean, qui revenait sur sa vie, sortait pour la rentrée littéraire, j’ai foncé dessus !

L’histoire

Gisèle Halimi : Soixante-dix ans de combats, d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes. Et la volonté, aujourd’hui, de transmettre ce qui a construit cet activisme indéfectible, afin de dire aux nouvelles générations que l’injustice demeure, qu’elle est plus que jamais intolérable. Gisèle Halimi revient avec son amie, Annick Cojean, qui partage ses convictions féministes, sur certains épisodes marquants de son parcours rebelle pour retracer ce qui a fait un destin. 

Mon avis

Quelle inspiration que cette femme, Gisèle Halimi ! J’avais connaissance du procès de Bobigny, mais son parcours de vie fut une telle découverte, une véritable source d’inspiration (je me répète mais c’est le seul mot qui me vient à l’esprit) !

Annick Cojean est une journaliste dont j’admire le travail, et j’aime sa manière de décrire les femmes qui ont changé le monde, en nous faisant découvrir un côté intime de leur personnalité rarement évoqué en public. Après Simone Veil, ce sont ses entretiens avec Gisèle Halimi qui sont maintenant publiés. Un entretien réalisé peu de temps avant sa mort, et qui permet de revenir sur sa vie, de son enfance à sa vie politique, en passant par ses nombreux combats pour les droits des femmes et l’indépendance de l’Algérie.

De Gisèle Halimi, je connaissais surtout le rôle dans le procès de Bobigny. Ici, j’ai découvert la femme, la vie familiale, la vie publique, et les combats. D’elle, je retiendrai le courage de changer le monde, et un caractère à changer des lois et les destins de millions de femmes. J’ai trouvé son regard sur sa vie, son militantisme et la politique très intéressant, et ses réflexions, qui font la conclusion du livre, sont inspirantes. Replonger dans les combats féministes qui ont marqué les grandes avancées dans les années 1970-80 est un rappel violent de la fragilité des droits actuels des femmes, et ce rappel n’est jamais inutile.

Si vous souhaitez en savoir plus sur Gisèle Halimi, je vous incite chaudement à vous pencher sur ce livre, suite d’entretiens qui forme une autobiographie fascinante.

4 réflexions sur “Une farouche liberté, de Gisèle Halimi et Annick Cojean

  1. Évidemment d’accord avec vous deux. Un nouveau combat féministe se fait jour avec ces jeunes filles et la revendication sur leur habillement. Il faut évidemment que le combat de Gisèle Halimi ne s’arrête pas et il est allé bien au delà de Bobigny ou du manifeste des nombreuses  » salopes » , ce livre nous le démontre bien ! Merci pour ce retour 😉

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