La femme qui en savait trop, de Marie Benedict

Depuis ma lecture des Culottées de Pénélope Bagieu (mon avis sur le tome 1), les destins oubliés de femmes m’intéressent énormément. L’histoire d’Hedy Lamarr, actrice hollywoodienne superstar dans les années 1940, m’avait beaucoup interpelé. Aucune surprise donc à ce que je me procure le roman inspiré de sa vie quand il a été publié aux éditions Presses de la Cité !

L’histoire

En 1933, à 19 ans, Hedy Kiesler, séduisante actrice viennoise d’origine juive, épouse Friedrich Mandl, un riche marchand d’armes proche de Mussolini. Conscients de la menace qui vient d’Allemagne, ses parents cherchent, par ce mariage, à la protéger, quitte à accepter pour cela une conversion au catholicisme. Malheureusement, Mandl s’avère être un homme possessif et opportuniste. D’abord opposé à l’Anschluss, il finit par retourner sa veste et obtient les faveurs de Hitler. Horrifiée, Hedy décide de s’enfuir.

Mon avis

J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman ! J’ai dévoré ses 315 pages en un week-end, et même si j’ai quelques réserves, il a le mérite de mettre en lumière l’apport scientifique indéniable d’Hedy Lamarr dans le développement des technologies actuelles, et rien que pour ça il mérite d’être lu et reconnu !

Le roman se divise clairement en deux parties, et traite ainsi de deux périodes bien spécifiques de la vie d’Hedy Lamarr : son premier mariage avec un fabricant d’armes en pleine expansion de la politique nazie en Europe dans les années 1930, et sa contribution à l’effort de Guerre dans les années 1940.

Si vous cherchez une biographie complète et non romancée, passez votre chemin, ce n’est pas ce que vous trouverez dans ce roman. Car oui, ce livre est une biographie romancée, et il faut bien l’avoir en tête. Cela vous donnera probablement envie d’en connaitre davantage sur cette femme au destin exceptionnel, ce fut du moins mon cas. Mais je regrette effectivement le côté très romanesque de ce livre, qui contient certaines longueurs et répétitions du fait de l’aspect biographique, mais contient une certaine dose de mélodrame qui en fait parfois trop. Il est difficile de se situer entre la biographie et le roman à certains moments, et je l’ai parfois regretté…

Cependant, je ne peux nier le fait que le roman est totalement addictif. Non seulement la vie d’Hedy Lamarr a été exceptionnellement riche en rencontres et en bouleversements, mais la plume de l’autrice rend le livre difficile à lâcher. Avec du recul, la première partie (qui se concentre sur son premier mariage) est assez longue, et j’aurais préféré que son héritage scientifique soit un peu plus exploité. La transition entre les deux époques est assez floue, et ça rend le personnage difficile à cerner à certains moments. Néanmoins, comme je l’ai dit, rien que le fait de mettre en lumière l’apport scientifique indéniable d’Hedy Lamarr dans le développement des technologies actuelles, mérite sa lecture.

J’ai beaucoup apprécié en apprendre davantage sur cette célèbre actrice qu’était Hedy Lamarr, qui était loin de n’être qu’un joli minois, et qui est un peu tombée dans l’oubli aujourd’hui. Je suis ravie d’avoir découvert Marie Benedict, autrice qui s’évertue à proposer une oeuvre complète sur les femmes oubliées (comme les épouses d’Einstein ou de Churchill), et donc je compte bien lire les autres romans !

Une réflexion sur “La femme qui en savait trop, de Marie Benedict

  1. J’aime bien les biographies romancées mais à conditions que ce soit bien écrit et crédible surtout… je note ce livre car j’ai envie d’en savoir davantage sur cette femme et puis, ta chronique donne quand même envie de le lire même si sur certains points tu es « mitigée ».
    Merci donc pour cette chronique sur ce livre dont j’avais hâte d’en lire ton avis 🙂
    Bonne soirée et bon week-end !

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