La sorcière de Sealsea, de Philippa Gregory

Impossible pour moi de passer à côté du dernier roman de Philippa Gregory – ma chère Philippa, Philippa forever ! – qui nous propose ici une histoire hors série des Tudor-Plantagenêt, ce qui m’intriguait d’autant plus. C’est grâce à une lecture commune organisée par Autumnalys que j’ai lu ce roman… Mais l’ai-je adoré ?

L’histoire

1648. A la veille du solstice d’été, l’Angleterre est déchirée par une guerre civile entre Charles 1er et le parlement insurgé. Cette lutte fait rage partout dans le royaume, et trouble même l’île de Sealsea, où vit Alinor. Descendant d’une famille de guérisseuses, la jeune femme est tous les jours confrontée à la pauvreté et aux superstitions. Un soir de pleine lune, elle rencontre James Summer, un noble catholique, qui a pour mission de sauver le roi. Très vite, tous deux tombent amoureux. Mais l’ambition et la détermination de la jeune femme la distinguent un peu trop de ses voisins. C’est l’ère de la chasse aux sorcières et Alinor, une femme sans mari, qui connaît les plantes et qui s’extirpe soudain de la misère grâce à James, s’attire la jalousie de ses rivaux et éveille l’effroi du village. Tout l’accuse…

Mon avis

Jusqu’ici, j’ai aimé tous les romans de Philippa Gregory : celui-ci, qui marque ma première lecture de cette autrice en dehors de sa série des Tudor-Plantagenêt, ne déroge pas à la règle. J’ai adoré ce roman ! Tous les ingrédients qui font que j’aime les romans de cette autrice y figurent : une héroïne féminine forte, et une grande richesse dans le paysage historique.

Pourtant, ma lecture n’a pas très bien commencé… Philippa Gregory nous plonge directement dans son intrigue, ne prenant pas le temps d’installer ses personnages ni le contexte dans lequel ils évoluent. Cela m’a surpris, mais soit, je l’ai accepté. Mais c’est surtout l’histoire d’amour, qui démarre dès les premiers chapitres, qui m’a rapidement dérangée; c’est simple, j’avais du mal à y croire, malgré le talent de l’autrice pour nous y faire adhérer. Cela vient de mon esprit trop pragmatique je pense (non, pas d’un manque de romantisme, je vous vois venir !).

Mais, au fil des pages, je me suis laissée prendre au jeu. L’autrice prend le temps de nous distiller une multitude de détails sur la vie d’une femme « célibataire » de l’époque, en pleine campagne, en pleine Révolution. Attention au titre qui peut être trompeur, le roman ne parle pas de sorcellerie, et n’a aucun côté fantastique. Il décrit cependant parfaitement la manière de vivre de l’époque, le rapport au village, à la terre, à la religion, à la politique, pour les hommes et les femmes. J’ai trouvé tous ces détails (qui vont de l’évolution politique à la manière de nettoyer le linge) absolument passionnants ! Philippa Gregory a réussi à me plonger dans cette époque et ce décor si fantomatique, et les 600 pages du roman n’ont pas suffi à rassasier ma fibre historique !

Pour résumer, j’ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman, riche sans être lourd. Philippa Gregory réussit toujours à mettre les femmes en avant, et leur redonne une place dans l’Histoire. Il me tarde déjà de lire la suite, ce roman-ci étant apparemment le premier d’une saga familiale : affaire à suivre !

Une réflexion sur “La sorcière de Sealsea, de Philippa Gregory

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