Le sac de Rome, de Stéphane Denis

Je nourris ma nouvelle obsession pour François Ier, en essayant de lire le maximum de romans traitant de ce monarque. Quand j’ai vu le roman Le sac de Rome proposé sur NetGalley, j’ai foncé le solliciter !

L’histoire

1527. Depuis trente-cinq ans, la France et le Saint Empire germanique se disputent l’Italie, et principalement le Milanais. Deux hommes du même âge et de même puissance s’affrontent, le roi de France François 1er et l’empereur Charles Quint.
Gagné et perdu à plusieurs reprises, le duché est aussi l’objet de la convoitise du pape Clément VII qui n’entends pas laisser aux Habsbourg déjà maitres de Naples.
Venise, Florence, Bologne et Sienne changent d’alliance au gré des victoires et des défaites. Au Nord, dans les Etats de l’Archiduc Ferdinand, frère de Charles Quint, se précise la menace turque.
Cependant, en Allemagne, la diffusion des idées luthériennes entraîne les princes à embrasser le protestantisme. Les guerres de religion ont commencé. Les papes tremblent.
Vainqueur en 1515 à Marignan, François 1er a été battu à Pavie en 1525. Le voilà qui entreprend de reconquérir le Milanais. Mais son meilleur capitaine, son cousin le duc Charles de Bourbon, ex-connétable de France, est passé au service de Charles Quint.
Jeune, beau, le grand seigneur le plus riche de France a été spolié du Bourbonnais, gigantesque fief, par la mère du roi, Louise de Savoie qui a tenté en vain de l’épouser.
Vainqueur à Pavie, le duc de Bourbon a pris sa revanche. Il réclame à l’Empereur sa récompense, la restitution du Bourbonnais, mais Charles Quint le trahit. Le voici à l’heure de se servir lui-même et de se tailler un royaume en Italie. A la tête d’une armée de mercenaires, il quitte Milan sans que nul ne connaisse ses intentions. S’ouvrent six mois d’une chevauchée héroïque qui se conclura par la plus grande catastrophe qui se soit abattue sur la chrétienté.
Des figures saisissantes illustrent ce roman : Charles de Bourbon, injustement passé dans l’Histoire de France pour un traître, loyal, tourmenté et visionnaire ; Charles Quint, le Flamand obstiné, religieux et dissimulé ; Clément VII, partagé entre son amour de l’or et sa peur des Turcs ; mais aussi le cardinal de Cortone, humaniste et alchimiste ; l’ambassadeur du Bellay, espion et pécheur ; le vice-roi de Naples, Lannoy, jaloux et administrateur. Le cardinal, l’ambassadeur et le vice-roi vont secrètement tenter de sauver la paix, mais il est trop tard : le duc de Bourbon marche vers le but qu’il s’est donné, conscient qu’il n’est qu’un homme qu’un fugitif doit servir : lui-même.
Dans les tourments de la Renaissance, une cavalcade qui parle d’honneur, de trahison, de courage et d’abandon sous la plume d’un témoin anonyme, trop heureux d’avoir sauvé sa peau de ce mal français : le rêve italien au XVIème siècle.

Mon avis

Malheureusement, je n’ai que peu apprécié cette lecture… Je n’ai pas compris l’intérêt de ce livre, dont le titre est totalement trompeur car on ne parle pas du tout du sac de Rome. Oups, si, on en parle dans le dernier paragraphe, pardon. En gros, si vous avez lu le résumé de ce livre, vous en avez lu les trois quarts…

Le roman se concentre autour de quatre personnages principaux : l’espion du Roi de France, l’ambassadeur du Roi d’Espagne, le représentant du Pape et le Duc de Bourbon. Enfin, je crois que c’est ça… Il y a quelques personnages secondaires, mais je ne saurais pas dire leurs noms ni leur camp. En gros, ce roman parle des raisons qui ont entrainé le sac de Rome, à travers le périple des quatre camps pour se rencontrer et tenter de négocier le futur du duché de Milan. Cela méritait-il 160 pages ? Peut-être, car cela a un intérêt historique certain. Mais c’était franchement dur à comprendre…

Avant de démarrer cette lecture, il est préférable de connaitre les tenants, aboutissants, et intérêts politiques de cette guerre. Car le contexte historique a beau être rappelé, il reste très complexe de bien cerner les différents intérêts de chacun dans cette histoire. Cela m’arrive rarement, mais arrivée aux trois quarts du roman, j’ai lâché; j’avais du mal à me situer dans l’histoire, dans les lieux, dans l’intrigue, et j’ai terminé le livre en diagonale pour enfin avoir une conclusion.

J’ai également eu beaucoup de mal avec la plume de Stéphane Denis. Certes, le roman est extrêmement bien documenté, et sa plume est travaillée. Mais j’ai eu l’impression que l’auteur alourdissait son récit et le rendait beaucoup plus complexe que ce qu’il aurait pu être. L’auteur met en place des points de vue alternés, mais sans jamais annoncer quel personnage parle, ce qui est vraiment très pénible, surtout quand tout ce qui est traité dans le livre est, de base, difficilement accessible.

Vous l’aurez compris, malgré mon amour et mon intérêt pour cette période historique, je n’ai pas réussi à adhérer à ce livre, à mon plus grand regret. Je le conseille à ceux qui s’y connaissent, et qui sauraient trouver leur compte dans la multitude de détails distillés par l’auteur et ses recherches; malheureusement, ce n’est pas ce que j’y cherchais.

Une réflexion sur “Le sac de Rome, de Stéphane Denis

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