Lady Elizabeth, d’Alison Weir

Je ne cesse de m’étonner moi-même : comment réussis-je à acheter un roman sur la jeunesse d’Elizabeth Ire, et d’attendre un an avant de le lire ? Cet exploit me fascinera toujours…

L’histoire

« Ma petite, il n’existe pas de douce manière de t’annoncer cela… mais ta mère a commis un crime de lèse-majesté contre le roi notre père, et elle en a subi les conséquences. Elle a été exécutée. »
Elizabeth Tudor est la fille de Henri VIII, le roi le plus puissant que l’Angleterre ait connu. Elle est destinée à monter sur le trône en tant qu’héritière de la Couronne, mais son avenir est menacé quand sa mère, Anne Boleyn – celle qui a déchaîné la passion du roi – est exécutée pour haute trahison. Dès lors, le destin d’Elizabeth bascule. Déclarée illégitime et écartée de la succession, elle ne peut plus compter que sur sa grande intelligence pour survivre. Néanmoins, elle ne perd pas espoir et déjoue les plans de ses ennemis, qui voudraient la voir périr ou qui espèrent se servir d’elle pour assouvir leur propre ambition et réclamer ce qui lui revient de droit…

Mon avis

J’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman, mais je dispose maintenant d’un large spectre comparatif sur les biographies romancées qui me fait me dire que ce roman souffre de pas mal de défauts…

Commençons par le négatif avant de passer au positif. Selon moi, le roman souffre de trop nombreuses longueurs qui alourdissent le récit et le rendent indigeste. Cela s’est notamment accentué sur la fin, me faisant ressentir une lassitude terrible dans les dernières pages. L’autrice aurait ajouté des éléments nouveaux, ou des petits détails historiques qui auraient accentué l’aspect documentaire du roman, pourquoi pas, mon appétit de détails en aurait été comblé; mais ici, ce sont des successions de répétitions, inutiles selon moi, qui viennent parasiter l’histoire.

Par ailleurs, j’ai trouvé que la plume d’Alison Weir était un peu froide et banale. Elle nous passe d’un point de vue extérieur à l’héroïne, non d’un personnage particulier, et pour moi cela a totalement manqué de charme et d’implication. A titre de comparaison (je sais que ce n’est pas correct mais bon, cela a influencé mon avis lecture donc je me permets), Philippa Gregory nous met dans la tête des héroïnes qu’elle raconte, ce qui change absolument tout ! Ici, Elizabeth reste le personnage que l’on suit, mais je ne me suis pas spécialement attachée à elle, et je suis restée assez hermétique à ce qui lui arrivait.

Et c’est bien dommage, car la jeunesse d’Elizabeth I mérite bien des romans ! Princesse, puis bâtarde, puis héritière du trône, les deux premières décennies de sa vie ont été parsemées de nombre de péripéties. L’autrice précise bien que c’est son interprétation de rumeurs historiques qu’elle a mis en mots, mais j’aurais apprécié des notes de fin de roman plus détaillées pour nous expliquer ce qu’il en est factuellement, en termes de preuves historiques, des éléments qu’elle a énoncés dans son livre. Cependant, en gardant à l’esprit que c’est une biographie romancée, j’ai été emportée dans le récit de ce destin unique, et j’ai appris beaucoup de choses sur la vie de cette Reine.

Malgré mon avis partagé sur ce roman, je ne peux le déconseiller; il est toujours bon d’en apprendre davantage sur l’Histoire, et celle d’Elizabeth I est si épique qu’il serait dommage de passer à côté !

3 réflexions sur “Lady Elizabeth, d’Alison Weir

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