La Princesse d’Aragon, de Philippa Gregory

Il y avait bien trop longtemps que ma copine Alix et moi n’avions pas pris le temps de nous retrouver en lecture commune autour d’un Philippa Gregory ! La Princesse d’Aragon a donc marqué la reprise de notre découverte de la saga des Tudors !

L’histoire

Je suis Catalina, princesse d’Espagne, fille des deux plus grands monarques que cette terre ait portés : Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon. Je suis leur plus jeune fille, la princesse de Galles, et je deviendrai reine d’Angleterre. »
D’abord épouse du frère aîné de Henri VIII, l’infante d’Espagne a su transformer un mariage d’intérêt en passion amoureuse ; mais à la mort de l’héritier du trône, l’impitoyable Cour d’Angleterre et les ambitieux parents de la jeune femme doivent trouver un nouveau rôle pour la jeune veuve. Catherine décide alors de prendre sa vie en main prête à tout pour pouvoir accomplir son destin. Dotée d’une détermination hors du commun, la princesse d’Aragon survit à la trahison, à la pauvreté et au désespoir avant de devenir l’épouse de Henri VIII, et de commander avec lui les forces anglaises dans leur plus grande victoire contre l’Écosse.

Mon avis

Comme à chaque fois que je lis un roman de Philippa Gregory, je ressors contentée de ma lecture. Philippa est toujours intéressante, passionnante, fascinante. Mais selon moi, ce roman-ci n’est pas son meilleur, la faute à une narration qui ne m’a pas convaincue.

J’ai regardé il y a quelques mois la série The Spanish Princess, dont j’avais encore l’intrigue bien en tête. Je n’ai donc pas appris énormément de choses dans ce roman, mais cela ne m’a pas dérangé car j’adore les rappels historiques. J’ai beaucoup apprécié découvrir la personnalité de Catherine d’Aragon selon Philippa Gregory, la manière dont elle se considère, dont elle considère son statut dans le monde, et son destin face à l’Histoire et face à Dieu. Entre naïveté et élégance, elle se démarque de la Reine pieuse et effacée qui est restée dans l’Histoire.

Je reste plus circonspecte concernant la narration du livre. La force des romans biographiques de Philippa Gregory est qu’ils sont racontés uniquement du point de vue de ses héroïnes. Ici, je ne sais pas si cela relève de la traduction ou pas, mais elle a choisi d’insérer un point de vue extérieur à son histoire, pour nous montrer comment la princesse/reine était perçue. Et même si je comprends ce procédé qui permet de donner un point de vue plus neutre sur l’héroïne et son histoire, cela me sortait parfois du livre. Et globalement, j’ai trouvé que ce roman ressemblait à tout autre roman historique, pas à un Philippa Gregory.

Je suis également restée totalement sur ma faim à la fin du roman. Le livre traite de l’enfance, adolescence et mariages de Catherine d’Aragon, jusqu’au début de sa déchéance. Et ce n’est pas cette période-là qui m’intéresse le plus dans sa vie; j’aurais aimé la suivre durant le procès, durant son « exil », et jusqu’à sa mort, et en connaitre davantage sur sa relation avec son unique fille. Je sais que cela a été a priori fait dans un autre roman de l’autrice (Three Sisters, Three Queens), mais non seulement il n’a jamais été traduit, mais c’est surtout un vrai manque.

Même si j’ai été mitigée sur ma lecture, je ne compte bien évidemment pas m’arrêter là avec Philippa Gregory, qui reste une autrice à part dans mon coeur de lectrice amatrice de romans historiques !

Une réflexion sur “La Princesse d’Aragon, de Philippa Gregory

  1. Je comprends ta frustration car aimant aussi beaucoup ce personnage, c’est cette période si peu documentée que j’aurais aimé voir imaginée sous une plume comme celle de Philippa Gregory.
    Dommage mais le reste a l’air excellent comme toujours.

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