Cavale ça veut dire s’échapper, de Cali

Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance d’être sélectionnée par Babelio pour rencontrer Cali lors d’une soirée autour de son nouveau roman, Cavale ça veut dire s’échapper. Une « suite » à son précédent roman Seuls les enfants savent aimer (cliquez ici pour lire ma chronique), qui me tentait énormément. Je me suis donc plongée à nouveau avec délectation dans l’adolescence et dans l’univers de cet artiste.

L’histoire

« On ne comprenait pas tout, mais à nos âges tout explosait autour et on ne demandait qu’une chose, exploser avec. » Un instant, j’ai voulu vous suivre, vous voir, respirer ce que j’aurais dû respirer. Mais je suis resté sur la pente. Et j’ai pleuré, pas fort non, mais ruisselant à l’intérieur. J’entendais des gouttes tomber de très haut, une à une, au fond de mes entrailles déchiquetées. Mon ventre pleurait et mon cœur hurlait, comme quand un cœur hurle à la fin du tout. Est-ce qu’on meurt d’amour ?

Mon avis

J’ai passé un très très bon moment de lecture avec ce roman, qui m’a replongé avec bonheur dans mes années de turpitude adolescente, où comptaient principalement mes copines, mes hormones et mon look (oui, bon, un peu l’école quand même, mais moins) !

Les romans de Cali sont des romans qui ne peuvent, selon moi, pas plaire à tout le monde. Le langage un peu cru d’un homme qui n’hésite pas à mettre des mots sur ce qui est laid, ce n’est pas forcément ce que tout lecteur souhaite lire. Pour ma part, j’adhère totalement. Je trouvais déjà les textes de ses chansons (notamment celles de son premier album) très sincères, j’ai donc apprécié retrouver cette sincérité dans ce nouveau roman. Car oui, l’adolescence, c’est aussi les pensées noires, les bagarres, la découverte de l’alcool et de la drogue, le sexe, les trahisons. Des passages décrits sans langue de bois, sans artifice de poésie, mais toujours avec un langage maîtrisé.

Mais ce roman, c’est surtout la découverte de la vie. Au milieu de son groupe de copains avec qui il découvre les joies de la musique, Bruno découvre l’amour, ses espoirs et ses désillusions. J’ai revécu les moments où le temps s’arrête lorsqu’on croise au détour d’un couloir la personne qui nous plait, les minutes que l’on passe à décrypter le moindre grain de sa peau, le ton de sa voix, ou son expression au moment de telle ou telle annonce. J’ai également revécu les confidences amicales, la manière dont seule votre meilleur(e) ami(e) a le don de vous comprendre et de savoir vous parler. Et puis il y a la famille, le socle, les personnes que l’on évite d’impliquer de peur de les décevoir. Et même si nous venons de deux époques différentes, que nous n’écoutions pas la même musique, n’avions pas les mêmes passions et ne sommes pas du même sexe, j’ai totalement partagé les émotions de Cali.

Je vous conseille de vous pencher sur ce roman si vous le croisez chez votre libraire, sincèrement. Je l’ai davantage apprécié que Seuls les enfants savent aimer, et je sais qu’une suite est en préparation… Hâte de la découvrir !

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