Les fureurs invisibles du coeur, de John Boyne

Vous arrive-t-il d’avoir peur des pavés ? Ces livres qui resteront plusieurs jours entre vos mains, de longues heures de lecture pour venir à bout d’une histoire que l’on est, au final, pas certain d’apprécier ? Je dois avouer que démarrer Les fureurs invisibles du coeur fut un pas difficile à faire : démarrer un pavé, d’un auteur que je n’ai jamais lu, après plusieurs lectures moyennes, ce n’était pas évident. Mais les bons avis que j’avais pu lire sur le livre m’avaient convaincu de le demander sur NetGalley, il était temps de m’y plonger !

L’histoire

Cyril Avery n’est pas un vrai Avery et il ne le sera jamais – ou du moins, c’est ce que lui répètent ses parents adoptifs. Mais s’il n’est pas un vrai Avery, qui est-il ?
Né d’une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi, devenu fils adoptif d’un couple dublinois aisé et excentrique par l’entremise d’une nonne rédemptoriste bossue, Cyril dérive dans la vie, avec pour seul et précaire ancrage son indéfectible amitié pour le jeune Julian Woodbead, un garçon infiniment plus fascinant et dangereux. Balloté par le destin et les coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher qui il est et d’où il vient – et pendant près de trois quarts de siècle, il va se débattre dans la quête de son identité, de sa famille, de son pays et bien plus encore.

Mon avis

Autant l’annoncer tout de suite : ce roman est un ENORME COUP DE COEUR ! C’est même, à ce jour, ma meilleure lecture de l’année ! Je vais essayer, avec mes mots, d’assembler mes pensées et de les poser sur cette humble chronique.

Pour faire simple : ce roman est un petit bijou. Il a tout tous les ingrédients d’un grand roman : les émotions, les thématiques fortes, les personnages charismatiques, la plume agréable, la construction intelligente. A travers la vie de Cyril, John Boyne aborde des thèmes comme l’homosexualité, la religion, la maladie, la famille, l’amitié, l’intégration, ou encore l’évolution des moeurs.

A la fois drôle, tendre, mais aussi d’une violence extrême, l’auteur nous raconte ce que pouvait être la vie d’un jeune orphelin homosexuel dans l’Irlande de la seconde moitié du XXème siècle : une vie remplie de préjugés, de mensonges, de craintes et de doutes, au coeur d’une société où la religion catholique tient une place prépondérante. Mais aussi une vie faite de rencontres et d’espoir.

J’ai refermé ce roman avec les larmes aux yeux, gagnée par un sentiment de tristesse infinie, de nostalgie, mais aussi gonflée d’espoir et de tendresse. Pendant toute ma lecture, alternant entre humour et violence, j’ai été étreinte par une multitude d’émotions. Mon coeur s’est serré à de nombreuses reprises, j’ai espéré pour Cyril, j’ai craint pour lui et son entourage, j’ai aimé et pleuré avec lui. Il est impossible de rester insensible face aux nombreuses situations d’injustice et de violence décrites dans le roman, de même qu’aux belles relations qui s’y nouent.

Je ne peux que vous conseiller de vous pencher sur ce roman, qui du haut de ses 580 pages, ne pourra que vous transporter ! Une petite pépite de la rentrée littéraire que je suis ravie d’avoir découvert, et un auteur auquel je vais m’intéresser de plus près !

♥♥♥ COUP DE COEUR ♥♥♥

6 réflexions sur “Les fureurs invisibles du coeur, de John Boyne

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